28 août 2007

Décidément les Rrô cayions et nous, on est fâchés…

Sur le papier tout était au top : on avait pris des déménago-man d’une chtite entreprise locale pour faire notre petit effort pour l’économie du coin, voyez, genre acte citoyen un peu, et aussi paske le gars m’avait fait bonne impression en étant le seul à pas faire une tronche de pucelle horrifiée quand j’ai ouvert la porte du garage en le prévenant que « y’en a pas mal, attention ». Et en plus ils avaient dit 8h et à 8h00 ils étaient ion front of la porte. Bref, j’avais de grands espoirs et je me voyais déjà les recommander à toute la ville et faire prospérer leur petite affaire familiale avec tous les potes à Chouchou qui déménagent genre tous les 6 mois…
Mais finalement non.
Déjà le charmant monsieur qui m’avait dit en voyant le garage blindé à bloc de bazar pour être polie était le boss de la petite entreprise donc pas dans le Rrô cayion avec les porteurs d’armoires rustiques. Et les porteurs de buffet deux corps, eux, ils étaient loin d’être sympathiques ou agréables. Déjà le Bernard (qui avait l’air d’être le chef d’équipe) a littéralement hurlé « oh putain le bordel ! » en voyant le garage et le grenier et le reste. Autant dire qu’il s’était pas fait une copine en la personne de myself paske je me trompe ou c’est leur boulot de déplacer le bordel des gens ?
Et ensuite ya eu deux jours où ça a été de mal en pis (de vache landaise quasi). Je me suis vraiment retenue de pas leur faire visiter le fond du puits, vraiment, ça a été dur. Déjà j’ai du supporter les blagues à 2 balles la cagette de Jean-Louis et Bernard all day. Pis les plaintes de Bernard qui avait mal au dos, aux doigts, aux chevilles, aux genoux, aux poignets, aux mains, au cou… aux pieds qu’il a fini par sortir des ses chaussures renforcées réglementaires pour terminer mon déménagement en claquettes de plage pour achever de se flinguer les chevilles et manquer des perdre quelques doigts de pieds dans les chutes de cartons marqués « fragile » du haut du camion.
Et surtout je n’ai pu que constater l’ampleur des dégâts au déballage (qu’est pas du tout fini vu qu’on a dû faire rentrer toute la maison dans deux pièces et demie plus le garage qui est rempli du sol au plafond de trucs sans doute super importants qu’on retrouvera fossilisé dans les crottes de rats au prochain déménagement). D’abord l’étiquetage c’était un peu à la va-comme-je-te-pousse (j’adooore cette expression) : genre c’est la fin de la journée on a qu’à tout marquer « chambre 1 » et ils se débrouilleront. Donc on a dans notre chambre toute une sélection d’outils et de vieux pots de peinture par contre impossible de remettre la main sur un seul T-shirt de Chouchou. Je vous dis la meilleure ? Que les gens qui ont des mouflets ferment les yeux deux secondes au risque de faire des cauchemars pas tendres. Le Bernard et sa clique ont trouvé le moyen de vider le coffre à jouer du Mini et d’y planquer au fond la veille scie rouillée du grandpa de Chouchou et de remettre tous les jouets dessus ! Du coup j’ai retrouvé le Kiwi en train de jouer à « à moi couppp le lit Ocar » et j’ai failli m’évanouir…
ET puis ya eu de la casse, et pas qu’un peu. J’ai pas encore osé brancher l’ordi tellement j’ai la trouille qu’il soit DCD. J’ai pas encore défait tous les cartons marqués « fragile » avec les quels ils ont joué à la balle au prisonnier. Ni regardé de près les miroirs de Bonne-Maman qui on l’air d’avoir souffert alors qu’ils avaient survécu à deux guerres mondiales…
Pas ravie-ravie, quoi. Alors bon Ok on a pas eu à porter tout le « bordel » nous-mêmes, mais vu que rien n’est au bon endroit il va bien falloir qu’on le fasse quand même à un moment, quand tout le reste de la ruine sera tout nouveau tout beau et qu’on devra le meubler… Si ça arrive un jour avant qu’on reparte !!!

26 août 2007

Tennis elbow

Peux pu. Pu bouger, pu taper, pu penser...
Alors juste bon périple à C. et à ton tour d'alimenter un jouli bloug pour que ce soit mon tour de me rincer l'oeil the doigts de pieds in éventail.
Pour ceux que ça intéresse, c'est sur http://jawazessafar.blogspot.com (j'espère que j'avais le droit de donner l'adresse aux gens, hein?

Bonus track : je mettrai les photos demain ou plus tard de comment on a laissé la ruine avant de la remettre aux mains des démnago-men et de leurs DEUX RRô cayionS...

Last action hero

Ben ce sera moi. Et Chouchou. Nous, quoi. Pas le Manu ça c’est sûr ! Déjà le Manu est pas revenu, pas encore, je pense qu’il a ptêt ben eu peur de se prendre un coup de pelle dans la tronche alors qu’on est même pas violents mais faut pas nous chercher.
Du coup on a pu compter que sur nos deux paires de frêles épaules pour rendre la ruine habitable en trois jours là où les professionnels de la profession avaient échoué en 3 mois. Autant dire micheun immpossibeul.
Donc on a fait au plus pressé, au plus vite, au plus efficace, en essayant de pas trop bâcler le travail paske Chouchou aime pas et de limiter le « pour maintenant en attendant » que moi j’aime pas.
Et donc après 3 nuits sans sommeil on the site, voilà où on en est arrivé.
On a fini le carrelage in the cuisine, plaqué la cheminée, construit 5 meubles pour soutenir le plan de travail, posé l’évier que Franky les bons tuyaux a raccordé in extremis, enduit 6 couches sur le mur en perdition qu’on a fini par quasi aplanir, poncer et peindre.
In the salle à manger qui servira de salon on a plaqué deux murs complets et enduit un troisième pour tenter de faire un sort au crépi intérieur increvable immonde. Verdict : Si vous voulez en exterminer chez vous, je vous conseille le placo, qui reste le meilleur, plus rapide et plus simple moyen de s’en débarrasser. Sinon l’enduit en deuxième position loin devant le ponçage où on a perdu des jours, 3 ponceuses et quelques bronches. Donc ça c’est réglé et peint, j’ai posé le parquet qui rend pas mal du tout, manque que le mur du Manu et son plafond à jointer…
L’entrée on a fait un sort au crépi mais c’est pas encore peint ni papier-peint, et le vieux lino jaunasse est toujours au sol mais à peu près propre.
L’escalier all clean et même traité contre les bestioles qui le rongent.
Le pallier on a gratté la sous-couche de moquette toxique qui voulait plus se décoller mais c’est à peu près tout.
Chambre des mouflets j’ai passé la 8e couche de peinture pas chère sur les murs et le plafond et c’est donc à peu près blanc. Le parquet était fait, idem dans el couloir et les WC : parquet et peinture multi-couche, c’est les pièces les plus présentable sà l’heure actuelle.
ET notre « suite conjugale » j’ai posé le parquet trop beau avec un motif en prime juste pour le plaisir de pas faire simple, le même dans le dressing, et tout a été jointé, poncé et peint par nos soins vu que le Manu a déserté le chantier. Même notre salle de bain a été peinte plein de fois murs et plafonds, le carrelage du sol a des joints et celui du mur aussi, et Franky a raccordé les lavabos, le bain et les WC au monde moderne (= le tout-à-l’égout) et même à un chauffe-eau électrique de récup’ qui fuit mais qui chauffe quand même un bain de mouflets sans rechigner trop.
Un palace, quoi !
Nan mais vraiment on se demande de quoi je me plains !

23 août 2007

Zorro est arivé, sans s'presser...

Il est revenu, le Manu. Pas vraiment à fond. Pas motivé pour un poil. Même pas souriant. Même pas avec des vannes vaseuses. Pas un mot plus haut que l'autre, pas de mots du tout, en fait. M'enfous, je me radie de son fan-club. Trop tard. Fallait pas me laisser en plan comme ça avec les mouflets quasi dans la bétaillère et leurs affaires quasi dans le Rrô cayion avec des murs pas plâtrés, des fenêtres pas scellées, des joints pas faits. Non mais, hein, bon.
Bref, parlons pas des choses qui fâchent.
LES plombiers sont au taquet, eux, quasi je vais monter un new fan club pour Franky les bons tuyaux. Quasi, paske bon quand même c'est pas pareil que Manu avant. Fin bref. LES électriciens aussi sont on fire. Et ils sont tous plusieurs, voire hyper nombreux, donc ça pulse sévère on the chantier.
Et nous ben on essaye de suivre, on essaye de se faire tout petits pour pas les gêner pour avoir de l'eau et du courant. Mais à la fois moi j'essaye de leur clicker du parquet sous les pieds des escabeaux, et Chouchou de leur coller du carrelage entre deux coups de pioche, paske bon là c'est même plus que ça urge c'est que juste c'est la paniiiiiique.
Même on a pas eu le temps de prendre de photos c'est pour dire alors bon juste je vois dit ce qui a avancé depuis la dernière salve d'images-choc:
-in the salle of bain on a un bain (ouais, avec évacuation et arrivée d'eau même que. Manque plus que le pauvre jeune esclave plombier finisse the tranchée de 25 m pour y enfuir the tuyau que the Franky les bons tuyaux a malencontreusement oublié de planquer dans le rro rrou que le Manu avait pelleté mécaniquement. Si, c'est possible. D'oublier. ET paraît que pelleter manuellement sur 25m à 60cm de profondeur c'est possible aussi. Mais paraît que c'est plus possible quand il pleut pas. Manque de bol, y pleut comme vache qui pisse. Donc pas sûr qu'on aura l'eau courante pour mettre in the bain géant. Suspense! Insoutenable...)
-in the WC on a un WC qu'est connecté au tout-à-l'égout donc si tu vas chercher un seau de flotte in the garden tu peux faire pipi dedans. Autant dire j'ai pas encore testé mais ça pourrait suffire à mon confort une fois qu'y aura plus 25000 ouvriers pour profiter du spectacle à travers la porte vitrée des waters...
-in notre chambre ya presque tout le placo et quasi quelques joints mais rien de plus.
-in the chambre of mouflets ya rien de neuf sauf un chti bout de mur que Franky a fait tomber en fixant le lavabo des WC... ouais, je sais. C'est pour ça que son fan club c'est pas gagné...
-in the salle à manger statu quo.
-and in the cuisine, cerise on the cake, le carrelage tout fini ya quelques meubles dessus et presque un évier qui demain sera raccordé aux égouts aussi et ya même... DE LA LUMIERE !!! Et la lumière fut, quasi, ça tient du miracle...
Voilà pour ce soir, je sais que vous êtes en haleine et trépignants, les gens, mais je sais pas si je pourrais trop vous poster de trucs before D-day... mais bon le blog s'autodétruit pas quand le compte à rebours=zéro, hein, on continue l'aventure!
Donc à bientôt, et rrô dodo à tous!

19 août 2007

Bonne fête, les gens !

Ben si, les gens, faut croire que c'est votre fête paske déjà j'ai posté hier et je remets ça ce soir bravant la fatigue et la rigidité de mes doigts gainés dans le béton (c'est chic, j'vous jure), et en plus je vois fait visiter TOUTE la ruine (enfin, presque, seulement la partie dans laquelle on va entasser nos meubles et nos mouflets d'ici 7 days). Paske, bon, c'est pas le toutou les gens, mais là lookez-y un poil le compte à rebours qui est en haut et, oh, tiens, J-7 déjà. Donc faisons ensemble (pour ceux qui suivent, c'est à dire surtout Céline) un petit récap' de l'avancée du retapage à moins d'une semaine du débarquement des frogs and rosbifs in the ruine.
On va habiter dans une quatraine de pièces (plus un mini salle de bains et un chti toilette qui sera bien pratique quand il sera raccordé paske là l'ambiance Laura Ingalls ça commence à me brouter).
- on commence la visite, mesdames et messieurs, sur votre droite, si vous voulez bien vous donner la peine d'entrer, la chambre des enfants, lumineuse, claire, refaite à neuf dans des tons neutres qu'ils pourront agrémenter à loisir de petites décorations enfantines, avec un charmant parquet flottant chêne traité anti-acariens pour leurs petites bronches rabougries asmathiformes équipé pour le confort des parents d'une sous-couche en feutre anti-acoustique, n'est-ce pas.

Alors le premier gens qui ose me dire que bof je l'éclate on the mur immaculé quitte à me retaper les 7 couches de peinture. Paske j'en ai bavé, je me suis appliquée, et j'ai tout fait pour que ce soit la première pièce nickel pour que les mouflets soient pas non plus à la limite de la salubrité rapport à l'hébergement. Donc ouais OK ils vont devoir partager mais c'est que provisoire et pis elle est pas microscopique non plus cette pièce (18m2, c'est plus grand que le premier appart de Céline à Paname !), alors bon, hein, quoi. Donc celle-là elle est finita completo sauf le mur du fond avec la fenêtre que le Manu doit placoifier, si il revient un jour sur le chantier mais ça, c'est une autre histoire...
- deuxième bedroom: la suuiiite parentaaaale. J'adore dire "suite parentale", ça en jette grave. Enfin dans la vraie vie là tout de suite ça en jette moyen ou alors surtout de la poussière.

'Fin les murs sont quasi placoifiés partout, j'ai réussi à poser le truc en verre qui pique pour faire croire que le mur pas placoifié est plat et à le peindre en blanc (et, ouais, ça marche, on croirait qu'il est plat), j'attends que le Manu se radine pour me jointurer le placo qu'est là et me finir c'ui qui yest pas, mais ça, c'est une autre histoire...
- in the suite parentale, la chtite salle de bains luxueuse de Myself (et de Chouchou juste pour se raser) avec sa baignoire géante où je peux plonger et effectivement être couverte d'eau jusqu'au cou sans avoir les nénés au froid ni le bidon qui flotte à la surface même enceinte. Paradise, ça va être, une fois que les autres SDB seront équipées et donc que les mouflets et le Chouchou doucheur auront remballé leurs canards en plastoc et autres Gilette Mach 3 pour aller faire trempette ailleurs.

En attendant ce jour béni on s'empilera dans la baignoire géante qui est pas raccordée pour l'instant (elle est même pas dans la pièce) et on s'engueulera pour savoir à qui est le poil qui fait tache sur le lavabo blanc flambant neuf (pas installé non plus, j'attends que Franky les bons tuyaux ait le champs libre pour attaquer la plomberie mais pour ça faudrait que le Manu veuille bien s'atteler à sa deuxième couche de joints, mais ça, c'est une autre histoire...
- sinon toujours au premier yaura donc le mini WC qui sera un peu un miracle de technologie à lui tout seul (rien de bien fou, juste un tuyau qui emporte le pipi dans le réseau de canalisation sans que j'ai besoin de le transporter à la main dans uns eau, et une chasse avec de l'eau dedans, j'espère, qui apporte de l'eau du dehors toute seule sans que j'ai besoin de la transporter à la main dans un seau...)

Là aussi, on y est quasi, manque plus que le Manu et ses joints pour que Franky attaque la tuyauterie, mais ça, c'est une autre histoire...
- On continue vers le bouquet final par le rez-de-chaussée. D'abord la salle à manger future qui fera office de salon pendant quelques temps (j'autorise les gens à se plier de rire et à prendre des paris absurdes et lucratifs sur la durée possible du "quelques temps") et qui est finalement une des pièces "habitables" les moins avancées.

On a seulement (et là quand je dis "on" je veux dire Chouchou) coulé le ragréage dans le coin qui s'enfonçait soigneusement dans l'absence de fondations. Faut que ça sèche et que je pose le parquet, mais pour ça faudrait que le Manu nous fasse les joints sur son placo, mais ça, c'est une autre histoire...
- Enfin the cerise on the cake, la crème de la crème : la cuisine. Juste une pure merveille qu'on devine déjà sous les tachounettes de colle à carrelage et le placo pas jointifié (mais ça, c'est une autre histoire...). Elle sera comme elle doit être, pas de provisoire, pas de moitié fait, pas de "en attendant", subliiiiiime dès le départ, elle sera, c'est sûr.
AU passage merci à Mo qui se reconnaîtra pour le coup de main à Chouchou hier pour lancer l'opération carrelage. C'est dans ses moments là qu'on mesure tout ce que ça veut dire quand on se fait vendre une maison avec "une grande cuisine familiale". 38m2 de bonheur à venir, et tout de suite 38m2 pas à niveau de carrelage super classe mais super pas facile à poser à tapoter, relever, recoller, découper, ajuster, aligner... On en est venus à bout avec Chouchou c't'aprèm. 38m2=48h de taf, faut croire. Moi je sais pas c'était mon dépucelage de carrelage, j'avais jamais fait. C'était cool, pas aussi bien que le parquet mais nettement mieux que le démantèlement de crépi intérieur. Et voilà ce que ça donne :

Alors, bien sûr, faut imaginer (click ici avec ton mulot si tu fais partie des gens qui visualisent moyen moins) avec les meubles sous le subliiime plan de travail du Manu, avec de la peinture au mur et tout le toutim, mais n'empêche, ça promet, hein ?
Voilà, les gens, vous pouvez à peu près visualiser dans quoi on va vivre d'ici 7 jours et des poussières de placo...mais ça, c'est une autre histoire !

18 août 2007

Faites vos jeux, rien ne va plus...

Rien ne va plus pour Manu. Hier au firmament des stars du chantier, aujourd'hui relégué au tout-à-l’égout... quel univers impitoyaa-aableeuuuh ! Ben ouais mais aussi Manu, c'est toi qui l'as voulu. Nan je veux dire j'ai des témoins, je t'aimais bien, j'allais même te présenter MA Céline qui avait les hormones en feu rien que d'y penser, j'avais même de la peine pour toi de te faire travailler pendant tes vacances, j'avais même fait des MUFFINS, bon sang ! Mais voila, ya quand même des limites à mon aveuglement d'amour et ces jours-ci le moins qu'on puisse dire c'est que je risque pas d'être aveuglée par ta présence vu qu'on te voit quasi jamais de chez never-ever-Mrs-Thatcher... Déçue, je suis déçue, terriblement déçue. Je croyais avoir trouvé la perle rare, l'ouvrier sur qui on peut compter, l'exception qui confirme pas la règle, et pouf, retour de marteau piqueur in my face: J-8, bordel, et le Manu est pas la. Il passe de temps en temps pour larguer une facture, pour prendre un chèque au passage, pour rigoler et sortir trois blagues vaseuses sur "ouais, fin août... 2009, ah ah ah", c'est tout.
Où est passé mon maçon dévoué qui venait le samedi, qui suait comme un âne pour que moi et mes mouflets on puisse emménager dans des conditions de salubrité minimales, qui enrageait contre les autres gens du bâtiment qui ne tiennent pas leurs délais et leurs engagements... Moi j'y avais cru, pauvre de moi, je croyais au Père Noël, au Prince Charmant, à la Dame du Lac, aux bons génies et aux lutins rieurs. J'avais la foi en Manu le sauveur des situations désespérées, le magicien de la truelle, l'as de la tractopelle, le héros du placo, la star du béton arme, le virtuose du plafond suspendu. Mais là, je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdue... Désemparée, dépitée, désabusée, déçue, je suis. "Pas happy, Mummy" comme dirait le Kiwi.
Mais bon, la vie continue, hein, même quand on perd un être cher, le seul espoir de s'en sortir, la loupiote au bout du tunnel: on continue, on se remotive, on remonte ses manches, et zou, à l'attaque.
Il va pas faire long feu le vieux papier à peindre. Y va morfler le crépi intérieur. Y va regretter le béton pas plat. Y va s'en mordre son absence de doigts le mur tordu. Ça va dépoter, ça va envoyer du bois, ça va déménager (littéralement!). On les aura, on va y arriver, on va s'en sortir. Paske on est obligés rapport à la dead line du 27 et aux mouflets et à leurs sales habitudes de pas supporter la poussière et les émanations toxiques. Mais aussi paske c'est pas quelques murs en merde séchée et quelques ouvriers récalcitrants qui vont se mettre en travers de notre route. Non mais!
Remontée à blog (ah ah ah, on dirait une blague moisie du Manu), on fire, on est. 'Fin, surtout moi, bicoze, le Chouchou, y flippe sévère. Moi, ça va mieux, depuis que le Chouchou stresse, je compense, je garde la tête froide, je baisse le front et je fonce dans le tas.
Hier, en une journée, j'ai parquetté trois pièces. Et vlan, dans les dents du Manu qui va galérer à faire gaffe à mon chêne huilé lames larges pour poser son placo. Eh, ouais, faut pas me chercher.
Demain, objectif carrelage cuisine. 38m2 de bonheur en ardoise posée a l'anglaise (ça veut dire commencé par Chouchou et Maurice les rosbifs today, mais aussi ça veut dire en décalé, comme des briques, quoi, pour les gens pas bailinguales du bâtiment).
AH, faut pas me chercher, Manu, je suis remontée comme un coucou suisse, là, en plus exaspérant encore et 'achement plus rapide.
Z'allez voir, les gens, d'ici genre 7 jours, la ruine sera rutilante du sol au plafond au moins dans l'aile ouest. Promis-juré-craché. Une merveille.
Les paris sont lancés, qui veut annoncer la première mise? A vos claviers, les gens !

15 août 2007

La lobotomie par le labeur...

Ouais. On en est là... Z'avez vu le compte à rebours, hein, on approche du Grand Jour, D-Day, Apocalyspe Now et tout le toutim. Ça chauffe, quoi. Ça remue dans la chaumière. On fire, la ruine. Enfin, sur tout nous... Ouais parce que pour les gars du bâtiment, c'est la quille depuis plus d'une semaine. Eux, ils se la coulent douce sur une île déserte, nous on coule du ragréage. (Petit cours express pour les gens pas du bâtiment qui bricolent jamais - suivez mon regard - du ragréage c'est le truc genre du béton mais plus liquide qu'on met sur le béton ou les vieux sols pour qu'ils soient tout plats avant qu'on attaque le carrelage ou le parquet neuf. Capito? Voilà une photo pour ceux qui ont plutôt un système d'apprentissage visuel :

On a pas chômé, c'est le moins qu'on puisse dire. Depuis vendredi soir que le Chouchou est en holidays, on trime comme des bêtes de somme, des mulets, quoi. Pas arrêté, on a. (Maître Yoda, salut bien bas nous te). A 9h on déboule sur les lieux du crime, euh, pardon, du chantier, APRES (nan, faut des majuscules là, c'est limite the miracle of the 15 août) avoir fait un saut à Bricoman pour acheter les 4 tonnes de ciment, ragréage, colle carrelage et joints qui manquaient de la veille, et pouf, on s'y jette corps et âme. 'Fin, surtout corps parce que cerveau moi a pu, là. Comme quoi ça vide bien le cerveau de faire 10h par jour de la gym de peinture, de l'aérobic de parquet, du cardiotraining de ponçage de crépi intérieur (le premier gens que je croise et qui VEND ce truc, je le noie dans mon puits. Ça devrait être interdit, ce machin, paske à force d'en vendre ya des gens qui en achètent et qui m'en posent partout dans les maisons que je retape et ça commence à bien aller, là. Que ce soit bien clair : C'EST MOCHE, alors on arrête d'en acheter, on arrête d'en vendre et tout le monde sera content, ok?)
Fin bref. Donc du coup j'ai pas bloggé depuis achement plein de jours paske tout simplement quand j'arrive à rentrer at home le soir après tous ces efforts j'ai déjà à peine la force de manger alors que je meurs de faim, alors allumer l'ordi c'est juste l'effort qui fait déborder la nase... Et pis surtout on avance on avance mais j'ai juste aucune idée de ce que je pourrais raconter ici... Dans ma tête a pu de cerveau no de mots, a une liste de courses pour Bricoman demain morning longue comme le bras, a des muscles du cou et des épaules douloureux dont on m'avait soigneusement caché l'existence jusqu'ici (ah, ouais, les gens, si vous me connaissez pas vraiment, le sport, moi, fais pas, ja-mais), a des techniques de folie pour trouver comment faire la découpe de la porte dans le parquet alors qu'on a oublié la scie at home (l'autre, home)... mais a pu rien qui ressemble à des phrases.
Donc ben, pour me rattraper, j'y ai rapporté des photos :

Donc ben v'là le mur de not'chamb' que l'Manu a pas fini de placoifier (nan mais faut un poil d'imagination pour voir le produit fini mais c'est déjà plus prop', plus cosi, nan?)

V'là la grande nouveauté quasi finie (ouais, on ne rit pas) = notre salle de bains. On notera le joli carrelage chocolat "toucher cuir" dont les ch'tis joints blancs sèchent et le placo du Manu qui a pas encore eu le temps entre ses vacances d'y poncer les joints, donc moi pas pouvoir peindre les murs en blanc et Franky les bons tuyaux pas pu poser la salle de bains mais quand même elle a bien avancé, si si, j'vous assure.
Et sinon moi j'ai fait pas mal de peinture ("mais enfin, Mummy, va prend' bain tousssuite, à toi toute sale avec de la peinture", comme dirait le Kiwi) et v'là ma plus grande réussite :

Quoi vous voyez rien? Ben justement, les gens, c'est ça l'idée : c'est tout blanc, tout uni, on voit rien. Ouais ça a l'air de rien, comme ça, amis z'imaginez pas combien de couches de blanc il m'a fallu (cherchez pas : 7) alternées avec enduit de rebouchage - ponçage - enduit de lissage - ponçage - et re... pour en arriver là. Un calvaire, ç'a été. Mais ayest j'en suis venue à bout donc je m'attaque au parquetage, pour changer un peu, quoi.
Qu'est-ce qu'on dit à la dame, les gens ? (Bon courage) Merci !

9 août 2007

Reality hit home...

Alors, je sais pas vraiment comment on traduit ça (ouais, je sais, je suis trop crâneuse de baïlinguality), mais c'est bien l'idée : le vieux retour les pieds sur terre dans ma face, ou plutôt dans ma maison... Alors, là, les gens, concentration maximum : j'ai dit "maison", pas "ruine". Donc à vaut dire que je cause de ma maison, mon chez moi, là où on habite là maintenant, le home sweet home qu'à des murs avec même de la peinture dessus, des sols avec même pas de trou et du parquet même pas moisi, un chti toit pentu tout mignon et tout le toutim. Ma maison. Notre maison. Là où on a emménage juste après s'être mariés comme un bon vieux couple des années 50. Là où sont "nés" le Kiwi et le Mini (enfin, on est pas vraiment dans les années 50 donc ils sont nés à la clinique, hein, comme tout le monde, mais c'est là qu'on est allés quand on leur a dit la première fois qu'on les ramenait "à la maison"). Breeeef, tu sens la mélancolie dans mon clavier, les gens ?
Alors, bon, la ruine, c'est pas que je t'aime pas, attention. Faudrait être encore plus dingues qu'on est déjà pour acheter et se lancer dans la réhabilitation top to bottom d'une ruine qu'on aimerait pas. Nan j'aime la ruine, mais ici ça restera toujours ma première maison à moi de moi que j'aime. C'est comme avec mon AX rouge qui est vendue depuis longtemps (mais pas à n'importe quel inconnu, attention) qui restera toujours la meilleure voiture du monde malgré tous ses défauts parce que ça restera toujours la première, voyez?
Et donc là hier soir j'étais dans mon bain et paf, j'ai réalisé que dans (tiens j'ose même pas regarder le compte à rebours sinon je vais pleurer !) pas si longtemps ben j'habiterai plus ici. Plus jamais. Et que je verrais plus jamais ma maison chérie. Plus jamais. Et qu'on va devoir donner les clés à des gens qui sont même pas trop sympas et que j'ai pas envie qu'ils la cassent tout partout alors qu'elle est ab-so-lu-ment parfaite comme elle est. Jamais. Sauf que j'ai pas le choix... Gniiiiii... Pause Kleenex, je reviens.
Je suis vraiment qu'une vieille Française comme dirait Chouchou "c'est qu'une maison"... Ouais, mais nan. Je suis sûre que ya des gens qui me comprennent. Nan? Oh, les gens, c'est MAINTENANT le grand élan de soutien populaire ! Oh-oh? Les gens? J'attends, là !

Bonus track : attention si vous réagissez pas genre TIDISITE, je vous montre même pas de photos. Attention, hein !
Bon, ben... tant pis pour vous les gens insensibles à ma détresse, pas de blabla, pas de photos, NA !

Soooomewhere over the rainbooooow !

Ah, ben si, o-bli-gé !

Déjà parce que j'adoooore cette chanson (surtout cette version de cette chanson), et puis parce que ouais, là, de suite, ça va plutôt bien.
Et ce surtout parce que on peut potentiellement enfin voir over the rainbow puisqu'on a des FENETRES ! En plus elles sont pas mal réussies, je trouve.
Allez, je vous montre :
Ouais, je sais, elles sont juste littéralement posées dans le trou pour le moment, mais c'est déjà un progrès rapport aux planches qui tenaient improbablement avec des clous rouillés dans les murs en terre... Et le salon va être tellllement plus lumineux qu'avant avec les deux misérables trous... Ah, ya pas, ça prend forme, ça avance!
Bon je vais pas remettre un couche sur Manu qu'a assuré avec la pose des fenêtres en un temps record vu que la moitié de ses 3 ouvriers (oui, 1,5, et alors?) est en vacances et que un tiers est en cure de désintox' alcoolique, mais bon pour faire sobre un fois de plus chapeau. (J'ai bien vu qu'il faut que je me calme avec les éloges à Manu parce que Chouchou est quasi jalou et que j'arrive quasi plus à contenir les hormones on fire de C.)
Donc voilà, moi avoir super fenêtres dans quasi toutes les pièces (pas toutes, hein, quand même, il bosse dur le Manu mais c'est pas Dieu non plus).
Et pour rester sur cette note positive, je vais garder la folle histoire du permis de travaux de l'Archi de Bâtiments de France pour plus tard. Ce sera le deuxième effet KissCool pour C. de G. au milieu de sa garde de nuit !
Rrô dodo !

8 août 2007

Tu l'as bien mérité

Oui, c'est vrai. J'avais fait des chti muffins (prononcer mu-faings) pour la bande à Manu vendredi. Pour les remercier d'avoir bien envoyé du bois et du reste avant leurs vacances. Et pour être sûre qu'ils reviennent tous en deuxième session dès le 1er septembre remontés à bloc.
Et attention j'avais pas acheté des vieux muffins tout pourris de chez Leader Price, non madame. J'avais acheté des oeufs pas tout pourris et de la farine et du vrai sucre même pas de régime et de la vraie huile que je me rappelle même plus quand c'était la dernière fois que j'ai effectivement eu en ma possession une bouteille d'huile. J'ai fabriqué de mes chtites mains avec beaucoup d'amour des chtis muffins tout mignons avec des bouts de bananes dedans (pour le magnésium qui donne le moral à ton cerveau et des forces à tes muscles) et tout et tout. Juste sublimes, ils étaient. Et le plus fort du plus fou de tout ça, c'est que j'en ai même pas mangé UN SEUL. J'en ai pas mangé. A peine j'ai léchouillé la touillette après avoir enfourné les muffins. J'ai tout bien emballé et j'ai tout confié à Chouchou qui était en mission "plancher" pour la journée.
Ils ont tous bien boulotté mes super muffins à la banane (euh, "merci", nan? ah, ben nan), il m'en restait pas un seul. Et tout ça pour me dire que "ouais ben nan ben c'était pas notre dernier jour paske bon on a pas trop trop fini donc le jeune il va décaler ses congés et pis moi ben je viendrai un peu de temps en temps pendant les miens pour vous finir un peu le placo, quoi". Bon, ok. Ok alors c'était pas des muffins de bonnes vacances. Mais bon vous les avez bien mérités quand même. Même Chouchou qui a quasi-presque fini le plancher de la chambre-de-la-miette-qu'on-aura-jamais. Je vous montre ?

Bonus track: Ah ben nan, je vous montre pas parce que Chouchou a planqué les photos je sais pas dans quel recoin de l'ordi et là dessuite je les retrouve pas... donc ce sera pour plus tard, OK?

J'enfonce le clou

Dans l'oreille de France Téléconne, ça va de soi. Je sais même pas si ça vaut la peine que je me fatigue les bouts de doigts à vous raconter une histoire aussi prévisible et pitoyablement décevante...
Bon, allez, mais je fais court.
Déjà j'ai cru mourir en retombant sur la pouffe "ultérieurement" alors que même à l'horloge parlante (bien pratique pour les simples d'esprits comme myself qui ont des chtis problèmes avec les montres à cadran) il était manifestement au moins 14h06 le temps que j'ai posté le blog précédent.
Mais bon, un Lexomil et ça repart. Retour à la case "appel à un ami" (ou ennemi, pour le coup). Et là alors qu'ils avaient eu à peine horloge parlante en main 24 secondes pour rentrer de leur pause déjeuner, vlà-t-y pas que France Téléconne m'annonce que "votre attente sera de...environ...8 minutes" ! A croire que tous les gens du monde entier (au moins) lisent mon blog et avaient décidé que tiens c'était une super idée d'appeler France Téléconne pour voir à quelle heure ils finissent de déjeuner.
Enfin bref. Donc après les 9 minutes 38 secondes (ouais, "environ 8 minutes", ils savent pas lire l'heure non plus) les plus chères de toute mon existence (ben ouais paske France Téléconne elle est jalouse que tu te sois dégroupé total et du coup vas-y que je t'assomme au prix de la minute quand t'es plus de la maison), je tombe sur Nathalie Dufour (je pense qu'ils leur donnent une nouvelle identité au call center des fois que des clients mécontents viennent leur casser des trucs chez eux après) qui m'annonce que "notre conversation pourra être enregistrée à des fins de suivi qualité" (ou pour avoir des preuves si je menace sa vie ou celle de ses proches).
Et là j'ai bien dû lui dire qu'il valait mieux que la bande s'auto-détruise parce que vu la qualité des informations fournies, le service qualité allait pas être franchement emballé au point de l'encadrer comme employée du mois, Nathalie. Donc pour la modique somme de 3 euros 40 (soit 10 minutes à 34 cents, à peu près) j'ai eu une info capitale : oui, ils sont bien aussi incompétents que je le pensais à France Téléconne. Ouah, ça, minimum ça va changer ma vie.
En résumé :
- Nathalie ne sait pas si les gens d'avant avaient le téléphone,
- ma rue n'existe même pas dans son ordinateur (alors, Nat, un scoop, t'as plus de chances de la trouver si tu cherches dans ma ville que dans ton ordi, enfin bon, j'dis ça, j'dis rien),
- elle peut m'envoyer un technicien pour voir si ya une prise de téléphone chez moi ("euh, non merci, je crois que je peux trouver ça moi-même", "vous êtes sûre? c'est que 55 euros le déplacement, profitez-en !"),
- et si je veux elle peut m'en envoyer un autre pour voir si ya une ligne ("oui, nous avons des techniciens très spécialisés, un pour le réseau INTÉRIEUR de l'habitation et un pour le réseau AÉRIEN. bien sûr, vous ne payer toujours que le déplacement de 55 euros. chacun"),
- elle peut aussi m'envoyer un troisième technicien qui pour le prix modique de 55 euros le déplacement pourra me faire un devis de ce qu'il en coûterait de me rebrancher sur le monde moderne
- "si il suffit de rebrancher une ancienne ligne et que vous avez l'ancien numéro, on peut le faire d'ici, et comme c'est en promo c'est 55 euros seulement (comme un déplacement sauf qu'on se déplace pas). si il faut créer une ligne c'est le déplacement plus 110 euros. si vous souhaitez faire brancher une prise téléphonique sur cette ligne...", "non, pourquoi je voudrais utiliser une ligne de téléphone après avoir payé pour la créer, c'est ridicule","...ah ah donc si vous voulez une prise branchée sur cette ligne c'est encore 55 euros... plus le déplacement du technicien, ça va sans dire".
Alors je vais pas dégainer la calculette, d'ailleurs elle l'a pas fait non plus, elle m'a proposé de m'envoyer "un courrier récapitulatif avec un tableau tarifaire des opérations possibles sur votre installation téléphonique qui vous permettra d'évaluer tranquillement le coût des travaux engagés et d'y réfléchir avec votre conjoint et vous me rappelez pour qu'on prenne un rendez-vous mais de toute façon cela ne sera pas possible avant le mois de septembre puisque les techniciens sont en effectif réduit comme vous le comprendrez vu que nous sommes en période de congés".
J'ai dit que non merci ça allait elle pouvait économiser un peu la planète pour changer et pas abattre un arbre pour me récapituler que cette affaire c'est juste de l'escroquerie pure et simple. Et pis vaut mieux faire gaffe aux arbres parce qu'au train où ça va le seul moyen que j'aurai pour communiquer avec the world ce sera de grimper dedans et de vous faire des signaux de fumée !

Ah, ben oui, bien sûr...

Autant pour moi, mille excuses, France Téléconne, il était 13h59...
Ben ouais quoi, on a pas idée aussi !
Non, les gens de France Téléconne sont pas des animaux.
Oui, ils ont droit à une pause déjeuner.
Non, on peut pas manger tranquille avec un phone qui sonne toutes les trois secondes.
Oui, ça irrite l'intestin.
Et paf le disque de la pouffe "ultérieurement" dans mon tympan...
Moi, c'que j'en dis c'est :

Le téléphone pleuuure...

Allez, on se la fait !

C'est pas que je sois une fan inconditionnelle, mais ça illustre bien mon propos !
Oui, alors je vois déjà les gens qui s'emballent : OK, c'est vrai, ça peut paraître folie de paniquer bicoze on aura pas le phone dans une ruine sans eau, sans élec et sans chauffage. Sauf que pitêtre que vous les gens vous êtes pas accro à la technilogie, mais moi si. Enfin, je dis technilogie, moi, un ordi connecté sur le web ça me suffit, hein. Même je pourrais vivre sans la télé si j'ai un ordi branché sur the world. (Ouais, je pourais, d'abord. Je sais que tu me crois pas, Maman, mais je pourrais).
Alors bon, pour les gens qui sont vraiment pas branché technilogie, j'espike : pas de phone = pas de web, c'est aussi clair et net que pas de bras = pas de chocolat ou que "if (isset($_SESSION['phone']) AND $_POST['web']=='OK') {echo "Isa is happy";} else {echo "Isa is NRV"}", genre ! Bref, je vous la fait courte : faut que je trouve un moyen de connecter la ruine au monde alentour avant moving day (qui est dans 20 jours, merci le compte à rebours super-stress !)
Sauf que, z'avez remarqué ? ON EST EN AOÛT ! C'est vrai que si vous mettez le nez dehors c'est pitêtre pas évident, mais vu du global networking world ya pas de doute : c'est sûr, on est en plein dans les Grandes Vacances. Et paraîtrait même que la semaine prochaine ya le 15 août autant dire on aborde la semaine dite "de la mort" où personne en France ne bouge un cil, ni un prteil, ni rien. Une espèce de Shabbat laïque géant, c'est. Le 14 Juillet, en pire.
Alors déjà qu'à France Téléconne ils sont pas vraiment au top niveau réactivité, j'ose même pas imaginer à quelle vitesse fulgurante ils vont débouler chez moi pour me brancher sur la toile...


Autant dire mission impossible : même si j'avais Tom Cruise et toute la clique sous le coude, ja-mais ils radinent leurs tongs dans mon secteur avant que Déménago-man empile mes câbles réseau dans le RRô cayion. Autant dire je vais être lâchée dans la nature sans aucun repère, encerclée par plein de verdure hostile et sans aucune technilogie pour venir à mon secours ! AAAAArg, ya une bêêêêête ! LA !


Bon, je me dégonfle pas, je relève le défi, je saute sur mon phone dégroupé total et j'essaye de trouver un moyen de joindre France Téléconne. Après je vous raconte parce que ça va sûrement être hautement comique les bonnes excuses qu'ils vont me sortir (si j'arrive à causer à un être humain et pas que avec le disque qui dit que "tous nos conseillers sont actuellement en ligne (dans ma langue on dit "en vacances", mais bon) veuillez renouveler votre appel ultérieurement" (dans toutes les langues du monde on dit "plus tard" ou "lâche l'affaire cocotte"... franchement, c'est quand la dernière fois que vous avez dit "ultérieurement"?)
Allez, un dernier p'tit refrain spéciale dédicace à Céline qui est la seule qui lit ce blog et qui est fan (moi aussi, ça vient) de Grey's Anatomy et je vous laisse!



Musicalement vôtre...

7 août 2007

J-21, autant dire 3 semaines...

Oui, alors sur le coup le compte à rebours m'avait paru être une super idée ludique pour voir dans combien de temps on allait enfin pouvoir investir la ruine avec nos 78m3 (c'est Déménago-man qu'a dit) de bazar...
Sauf que là je le vois qui tourne qui tourne (déjà, si j'arrivais à enlever les secondes ce serait un poil moins stressant mais donnez moi 5 minutes, je débute dans l'inter-activité absolue, ok?) et ça me fait monter le stress en pelote...
C'est pas que ça sera pas fini (ça, on le savait, hein), c'est juste à quel point ce sera pas fini. Parce que les gars y triment, attention. Le Manu et son équipe de super-builders ils envoient du bois, du béton, du placo, au taquet ! Ça prend forme c'est certain. Mais aussi fou que ça puisse paraître je visualise moins bien le produit fini maintenant qu'avant. L'état de ruine me semblait plus prometteur (va savoir pourquoi, je suis vraiment atteinte, perdue, même).
Enfin bref.
Toujours est-il que je sais que je vais décevoir mes plus grandes fans (Céline de Germanie, pardon) mais pas de scoop brûlant today, pas de photos de Manu torse-poil, R-I-E-N. Ça avance. Voilà tout ce que je peux dire.
Voilà voilà voilà... mh mh...
Bon, beeeeeen... je vous libère et à la minute où j'ai un truc à dire, je re-post, ok? Nan paske là ça fait vraiment bidon.

3 août 2007

Gravé dans le béton...

On dira ce qu'on voudra mais ça en jette. Ah ben si. Ah ben j'vous demande bien pardon m'sieur-dames mais si. Ah nan mais ouvrez les yeux, quoi. Ah ben alors de deux choses l'une soit nous sommes tels des rillettes Bordeaux-Chenelle et n'avons pas les mêmes valeurs, soit vous avez omis de mettre vos binocles paske même à l'oeil nu de myope ça se voit que ça déchire. Ah ben si. Nan, soyez pas jaloux, les gens, c'est pas non plus à la portée de tout le monde... Je veux dire, déjà faut avoir l'idée (bon, ça, du coup, rien que le fait que je vous en parle ça peut aider). Ensuite faut oser sauter le pas. Ah ben si paske on a vite fait d'opter pour la facilité et Le Pronomen IKEA (ouais, on l'a fait aussi, hein, je ne vous jette pas la pierre, c'est même joli), ou dans le rustique genre agglo à carreler de chez Brico-Depôt... Et puis en plus après, quand bien même on a l'idée et le courage, faut avoir le Manu qui va bien à portée de main. Et ça, c'est sûr, ça court pas les rues.
Ah, pardon, les gens, vous savez pas du tot de quoi je vous cause vu que vous avez pas encore vu les photos... Quoi, comme ça de tête si je vous dit "Pronomen de chez IKEA" vous savez pas à quel produit je fais référence? Comment ça vous parlez pas Suédois couramment? Mais, les gens, moi non plus je vous f'rais r'marquer, mais par contre je cause IKEA fluently, tous mes amis vous le diront !
Oui alors bon donc voilà les photos :




Oui, pour ceux qui s'étaient avidement jetés sur leur mulot et qui avaient foncé sur le site IKEA et qui se sont retrouvés comme souvent avec un caddie plein à ras bord de trucs "cro mignons pas chers à moins de 3 euros pièce que le total ça fait toujours plus de 100 euros" (bienvenue au club), c'était pas la peine... Enfin no stress avec la carte Family ils reprennent votre plan de travail en lamellé hêtre prêt à huiler dans les 90 jours, donc vous êtes peinards. Vous pouvez complètement changer d'avis et avoir un plan de travail en béton lissé-ciré-époxyé-ignifugé comme myself...
Eh ouais, kicé qui va cuisiner des trucs de dingue dans sa kitchen hype dans pas moins de 24 jours ? C'est Bibi !
Alors, ouais, ok, faut un pélo d'imagination pour visualiser que ça


sera bientôt une kitchen hype qui déchire tout... Mais bon vous vous êtes tranquilles dans votre maison finie, donc no panic, et pis si dans 24 jours vous voyez toujours pas ce que ça peut donner vous m'dites et j'y remets des photos du produit fini !
Alors, j'espike : les murs et le plafond, tout blancs mat, ils seront. Sauf 1,5 mur qui sera "paon" (bleu canard=turquoise foncé=ça
).
A côté de la table ronde en bois clair il y aura des stickers géants UNIQUES (ouais paske faits avec mes chtites mains boudinées) d'une cuiller et une fourchette noires comme ça :


Au sol ce sera des carreaux ardoise géants de 60 par 30 posés à l'anglaise (ça veut dire par Chouchou le Rosbif mais aussi en décalé, comme des briques, quoi) qui ressemblent à ça:


Et les meubles de cuisine c'est "IKEA-est-là" version Abstraakt blanc

(=tout glossy brillant avec des poignées comme ça


Voyez toujours pas ?
Bon, ben rendez-vous dans 24 jours...

PS Z'avez vu? J'ai ajouté un compte à rebours en haut ! C'est un poil flippant pour myself parce que c'est ridiculement mini comme délai de transfo de ruine, mais pour vous c'est top fun et ultra interactif donc je vais essayer de la laisser...

The panard in évantail

Ceci est un pied, enfin, ceci sont deux pieds, en éventail, au repos, légèrement habillés de tongs impeccablement propres... Ceci sont des panards qui ce matin avaient des marques de tongs dessus qui ne sont pas parties au lavage. Ce qui veut dire que les marques n'ont pas été faites pas de la bouillasse ni par des chutes intempestives de gravats et autres poussières d'amiante-ciment...
DES PIEDS EN VACANCES, quoi !
Ouais paske au bout d'un moment ça va ptêt bien aller tous ces ouvriers qui partent en vacances pendant que Bibi et Chouchou et les mouflets restent à contempler l'ampleur des dégâts dans la ruine.

Donc hier, c'était relâche, même pour ma pomme. Alors bon, ok, sur la photo c'est pas mes pieds, mais à la fois je vais pas mettre une vraie photo de mes vrais pieds, et pourquoi pas ma tronche pendant qu'on y est? Nan, là, les gens, vous abusez.
Ceci est une photo d'illustration qui illustre bien mon propos. Donc hier, repos.
Hier, everybody on the beach... (enfin, everybody au lac à côté du barrage, c'est déjà pas mal).

Oui, ceci est bien une vraie photo du Kiwi et de Chouchou, de dos, mais qui illustre pas mal le propos quand même.
Donc hier, rien glandé. Hier, tué personne pour incapacité notoire. Hier pas stressé pour retard irrattrapable. Hier pas divorcé avec Chouchou pour incompatibilité évidente de goûts et de couleurs. Hier, RIEN FAIT U-TOUT !
Enfin, ça, c'était l'idée.
Qui a pas mal marché jusqu'à 12h18. On était arrivés on the beach à 12h16 (et j'interdis à tous les gens de dire que c'est du suicide de mouflets de les coller on the beach en plein cagnard, il faisait même pas beau, déjà, on est pas des bêtes, et en plus je vous laisse le soin d'expliquer à un Kiwi de "deuzan-enmi" que ouais ben nan on peut pas aller on the beach because il est 12h16 et que tu vas ruiner ton capital soleil donc tu restes dans la "tature" avec la clim à fond pour bousiller l'atmosphère en attendant qu'il soit 16h00 et l'heure de se rentrer pour préparer le dîner, ok?) et tout roulait impec' depuis 2 bonnes minutes montre pas en main vu qu'on l'avait laissée à la maison quand le phone a eu la bonne idée de sonner (alors là, ouais, les gens, on peut se moquer et dire "t'aurais dû laisser le phone à la maison avec la montre", là, on peut. Mais bon ça arrive d'oublier de laisser le phone à la maison, surtout quand on est concentrés à pas oublier un mouflet sanglé dans son siège auto dans l'entrée ou les clés de la maison sur la porte).
Et là, je sais pas comment sont les autres gens, mais moi perso si j'ai le phone et qu'il sonne je peux pas juste le laisser sonner surtout quand il marque "Inconnu", because chacun sait que "on sait jamais, c'est p'têt grave". Donc j'ai décroché pour le regretter environ 1/4 de seconde après, of course. C'était Manu le héros du chantier qui "voulait juste savoir sans me déranger pendant ma journée de relâche si je savais pas par hasard ou c'est que le plombier s'est barré paske moi le pelliste il part en vacances demain à 12h00 et donc il faut qu'il referme la tranchée ce soir et ya toujours pas de tuyau dedans, à la tranchée". Chouette !
Là-dessus la batterie meurt en live (alors, ouais, on peut dire "elle aurait pas pu mourir juste avant que le phone ne sonne", on peut) et donc rabattage sur le phone de Chouchou (qui lui l'oublie jamais t'façon mais le met en silencieux toujours) qui of course capte pas. Steeple-chase de moi jusqu'à l'autre bout du lac où ya un poil de signal, appel désespéré pour tenter de localiser le plombier qui, le fumier, filtre mes appels ! Message paniqué sur son répondeur (la face collée sur un poteau électrique vu que ça semblait être le seul endroit où ça passe), texto derrière pour être sûre qu'il pourrait pas dire que "ah ben nan ben j'ai pas eu vot'message" puis rappel à Manu pour lui donner le numéro aussi pour qu'il l'appelle avec son numéro qu'il peut pas filtrer.
Tout ça avec en bruit de fond le Mini qui beuglait tellement que jusqu'à l'autre bout u lac je l'entendais par-dessus les voix des gens outrés qui se demandaient qui osait laisser un pauvre gamin hurler à la mort pendant leurs vacances. Retour au camp de base, gigotage de Mini pour le rendormir, extasiage devant une immonde grenouille que le Kiwi avait trouvé juste à côté de l'absence de poubelle publique où s'entassaient les sacs de couches puantes et de restes de sandwiches en décomposition, re-steeple-chase pour trouver une sanisette pour Kiwi en pleine urgence "ka-kaaaa tousssuuiiiiiiiite!" (qui bien sûr n'existe pas, la sanisette à mouflets, d'où les monceaux de couches sous les poubelles absentes pour cause de vigipirate), préparation de bib' contre toute règle élémentaire d'hygiène, extraction de Mini de la poussette et incrustation au chausse-pied de Kiwi à sa place because il avait décidé que ouais il allait faire la sieste dans la micro poussette avec les genoux repliés sur les oreilles, re-marathon jusqu'à l'autre côté du lac pour voir si yavait pas un message de Manu ou du plombier...
Et là d'ssus on a pas bien eu d'autre choix que de remballer le seau et la pelle, de rendre sa liberté à l'immonde grenouille sous le shurlements de la foule des mouflets qui le vivaient comme un fratricide, et de tester la microroute à moitié barrée et envahie par les fous du volant des grands jours pour aller "sur place" voir ce qu'on pouvait faire pour que le Manu nosu pète pas un câble en direct live.
Et bien sûr quand j'ai déboulé avec mes tongs plus très fraîches et mon coup de soleil devant la secrétaire du plombier prête à lui parler moyen gentillement même si la pauvre c'est pas tout à fait sa faute si son boss est un abandonneur de chantier, j'ai été obligée de me calmer desuite vu qu'elle m'a dit "ah, ben je vous attendais, je l'ai eu au téléphone, il m'a dit que c'était bien prévu qu'il passe le tuyau demain à la première heure"... On fire, j'étais, et pas seulement à cause de mon coup de soleil de derrière les nuages, et à peu près aussi fraîche que mes tongs, c'est à dire pas très. Mais nan, tout roulait, vraiment pas de quoi m'énerver légitimement... Dire qu'on aurait pu continuer à se transformer en poivrons grillés en toute tranquillité...
Nan, mais de je me plains, hein, les gens ? J'ai eu deux interminables minutes de vacances, de pieds en tongs propres (les pieds ET les tongs) en éventail, franchement, vraiment, clairement, je peux me réjouir.
D'ailleurs je me réjouis ! Je respire la joie, le bonheur, la quiétude. Ça se voit pas ? Je sais pas c'qui vous faut !