3 août 2007

The panard in évantail

Ceci est un pied, enfin, ceci sont deux pieds, en éventail, au repos, légèrement habillés de tongs impeccablement propres... Ceci sont des panards qui ce matin avaient des marques de tongs dessus qui ne sont pas parties au lavage. Ce qui veut dire que les marques n'ont pas été faites pas de la bouillasse ni par des chutes intempestives de gravats et autres poussières d'amiante-ciment...
DES PIEDS EN VACANCES, quoi !
Ouais paske au bout d'un moment ça va ptêt bien aller tous ces ouvriers qui partent en vacances pendant que Bibi et Chouchou et les mouflets restent à contempler l'ampleur des dégâts dans la ruine.

Donc hier, c'était relâche, même pour ma pomme. Alors bon, ok, sur la photo c'est pas mes pieds, mais à la fois je vais pas mettre une vraie photo de mes vrais pieds, et pourquoi pas ma tronche pendant qu'on y est? Nan, là, les gens, vous abusez.
Ceci est une photo d'illustration qui illustre bien mon propos. Donc hier, repos.
Hier, everybody on the beach... (enfin, everybody au lac à côté du barrage, c'est déjà pas mal).

Oui, ceci est bien une vraie photo du Kiwi et de Chouchou, de dos, mais qui illustre pas mal le propos quand même.
Donc hier, rien glandé. Hier, tué personne pour incapacité notoire. Hier pas stressé pour retard irrattrapable. Hier pas divorcé avec Chouchou pour incompatibilité évidente de goûts et de couleurs. Hier, RIEN FAIT U-TOUT !
Enfin, ça, c'était l'idée.
Qui a pas mal marché jusqu'à 12h18. On était arrivés on the beach à 12h16 (et j'interdis à tous les gens de dire que c'est du suicide de mouflets de les coller on the beach en plein cagnard, il faisait même pas beau, déjà, on est pas des bêtes, et en plus je vous laisse le soin d'expliquer à un Kiwi de "deuzan-enmi" que ouais ben nan on peut pas aller on the beach because il est 12h16 et que tu vas ruiner ton capital soleil donc tu restes dans la "tature" avec la clim à fond pour bousiller l'atmosphère en attendant qu'il soit 16h00 et l'heure de se rentrer pour préparer le dîner, ok?) et tout roulait impec' depuis 2 bonnes minutes montre pas en main vu qu'on l'avait laissée à la maison quand le phone a eu la bonne idée de sonner (alors là, ouais, les gens, on peut se moquer et dire "t'aurais dû laisser le phone à la maison avec la montre", là, on peut. Mais bon ça arrive d'oublier de laisser le phone à la maison, surtout quand on est concentrés à pas oublier un mouflet sanglé dans son siège auto dans l'entrée ou les clés de la maison sur la porte).
Et là, je sais pas comment sont les autres gens, mais moi perso si j'ai le phone et qu'il sonne je peux pas juste le laisser sonner surtout quand il marque "Inconnu", because chacun sait que "on sait jamais, c'est p'têt grave". Donc j'ai décroché pour le regretter environ 1/4 de seconde après, of course. C'était Manu le héros du chantier qui "voulait juste savoir sans me déranger pendant ma journée de relâche si je savais pas par hasard ou c'est que le plombier s'est barré paske moi le pelliste il part en vacances demain à 12h00 et donc il faut qu'il referme la tranchée ce soir et ya toujours pas de tuyau dedans, à la tranchée". Chouette !
Là-dessus la batterie meurt en live (alors, ouais, on peut dire "elle aurait pas pu mourir juste avant que le phone ne sonne", on peut) et donc rabattage sur le phone de Chouchou (qui lui l'oublie jamais t'façon mais le met en silencieux toujours) qui of course capte pas. Steeple-chase de moi jusqu'à l'autre bout du lac où ya un poil de signal, appel désespéré pour tenter de localiser le plombier qui, le fumier, filtre mes appels ! Message paniqué sur son répondeur (la face collée sur un poteau électrique vu que ça semblait être le seul endroit où ça passe), texto derrière pour être sûre qu'il pourrait pas dire que "ah ben nan ben j'ai pas eu vot'message" puis rappel à Manu pour lui donner le numéro aussi pour qu'il l'appelle avec son numéro qu'il peut pas filtrer.
Tout ça avec en bruit de fond le Mini qui beuglait tellement que jusqu'à l'autre bout u lac je l'entendais par-dessus les voix des gens outrés qui se demandaient qui osait laisser un pauvre gamin hurler à la mort pendant leurs vacances. Retour au camp de base, gigotage de Mini pour le rendormir, extasiage devant une immonde grenouille que le Kiwi avait trouvé juste à côté de l'absence de poubelle publique où s'entassaient les sacs de couches puantes et de restes de sandwiches en décomposition, re-steeple-chase pour trouver une sanisette pour Kiwi en pleine urgence "ka-kaaaa tousssuuiiiiiiiite!" (qui bien sûr n'existe pas, la sanisette à mouflets, d'où les monceaux de couches sous les poubelles absentes pour cause de vigipirate), préparation de bib' contre toute règle élémentaire d'hygiène, extraction de Mini de la poussette et incrustation au chausse-pied de Kiwi à sa place because il avait décidé que ouais il allait faire la sieste dans la micro poussette avec les genoux repliés sur les oreilles, re-marathon jusqu'à l'autre côté du lac pour voir si yavait pas un message de Manu ou du plombier...
Et là d'ssus on a pas bien eu d'autre choix que de remballer le seau et la pelle, de rendre sa liberté à l'immonde grenouille sous le shurlements de la foule des mouflets qui le vivaient comme un fratricide, et de tester la microroute à moitié barrée et envahie par les fous du volant des grands jours pour aller "sur place" voir ce qu'on pouvait faire pour que le Manu nosu pète pas un câble en direct live.
Et bien sûr quand j'ai déboulé avec mes tongs plus très fraîches et mon coup de soleil devant la secrétaire du plombier prête à lui parler moyen gentillement même si la pauvre c'est pas tout à fait sa faute si son boss est un abandonneur de chantier, j'ai été obligée de me calmer desuite vu qu'elle m'a dit "ah, ben je vous attendais, je l'ai eu au téléphone, il m'a dit que c'était bien prévu qu'il passe le tuyau demain à la première heure"... On fire, j'étais, et pas seulement à cause de mon coup de soleil de derrière les nuages, et à peu près aussi fraîche que mes tongs, c'est à dire pas très. Mais nan, tout roulait, vraiment pas de quoi m'énerver légitimement... Dire qu'on aurait pu continuer à se transformer en poivrons grillés en toute tranquillité...
Nan, mais de je me plains, hein, les gens ? J'ai eu deux interminables minutes de vacances, de pieds en tongs propres (les pieds ET les tongs) en éventail, franchement, vraiment, clairement, je peux me réjouir.
D'ailleurs je me réjouis ! Je respire la joie, le bonheur, la quiétude. Ça se voit pas ? Je sais pas c'qui vous faut !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah vraiment je kiffe tes aventures! Non mais sans pousser mémé dans les orties, c'est trop bon! C'est mon bol d'air de la journée, mon oxygène au milieu du périph, mon rayon de soleil au milieu du bloc opératoire, mon total poilage au milieu de réunions total sérieuses, mon Elliot en direct live, ma love family toulousaine en haut débit, le thé bérbère de mon sachet libanais, la sauce balsamique de mes carottes râpes, le zeste acidulé de mon citron malien, le K de mes Special K, enfin tu vois quoi.... (j'ai l'impression d'avoir écrit les 1ères phrases d'une chanson de Benabar là...)
Ou de Babar.
Ca dépend.
Ca dépend ça dépasse forcément.
Bon bref, j'te kiffe Monique.

PS. A poil Manu! A poil Manu! Dans la tranchée du plombier!

Isa a dit…

Chère bomba-on-fire-des-hormones,
Ce n'est pas que je veuille ab-so-lu-ment vous gâcher tous vos ébats même imaginaires, mais Manu travaille beaucoup mieux habillé... Alors, non merci, Manu habillé et au taf, TOUDISUIIITE !