27 septembre 2007

La tête dans le four...

Si, en vrai. Nan mais là c'est juste plus possible!
Ah, nan, Maman, no stress, je vais pas me suicider (tout de suite), t'façon j'ai pas le gaz (voir plus loin) et pis le four il est électrique donc de ce côté là ya pas de risque.
Nan mais par contre, ouais, là j'ai allumé le four à midi, et j'ai rien mis dedans sauf ma tête, un peu mes mains, et un peu les pieds du Mini paske sans rire il fait quoi, là, dehors, 8°? Max! Et dedans, avec le blizard qui souffle autour des fenêtres toujours pas jointées, je dirais qu'il doit faire à peine 12°... Bref CA CAILLE! Et comme on est pas prêts d'avoir du chauffage, ben j'allume el four et je mets des mouflets de petite taille dedans... Nan sans rire là vraiment ça commence à em courir grave.
Alors ouais le Rosbif va dire que c'est mes hormones (elles ont bon dos), que les filles ça a toujours froid avant leurs règles, et après, et pendant, 'fin tout le temps, quoi. Il fait genre "je vois pas du tout de quoi tu veux pawler" et se trimbale en T-shirt et en short pour faire style "too strong to be cold" mais en vrai je vous jure c'est glacial ici! D'ailleurs le Kiwi il a les pieds comme des poissons panés quand il se lève (forcément c'est sur MES jambes qu'il vient les coller, le Chouchou y peut pas se rendre compte. Et le Mini là aujourd'hui je lui ai même pas enlevé le pyj' en polaire ni la turbulette paske j'avais peur qu'il se transforme en esquimaud fraise tellement il a les joues roses de gelures quasi...
Nan faut faire kek chose là.
Donc j'écris des courriers à GDF que c'est quand même un poil leur faute si notre extension de réseau au prix du lingot d'or elle est belle elle est là sauf qu'elle est pas raccordée au tuyau la conduite et que donc je peux toujours me brosser la neige des épaules avant qu'il y ait du gaz dedans.
Donc après moult hurlements et "passez-moi votre chef DESUITE", j'ai eu mon information cruciale "Madame j'ai l'honneur de vous annoncer que vos travaux seront finis le 9 octobre à 14h". Donc ça va leur prendre la matinée du 9 pour boucler le truc. Donc pourquoi ils ont pas fait ça avant, hein? Ils attendaient l'ère glaciaire ou quoi? Et donc le 9 c'est dans deux semaines et d'ici là je peux continuer à me mettre la tête dans le four avec les mouflets pour pas congeler sur pieds, quoi. OK. Déjà là je l'avais brieffée que ça allait être leur fête, mais quand elle m'a dit "Mais par contre, Madame, j'ai l'impression que vous n'avez pas compris la différence entre le raccordement et la mise en service..." Ben forcément, andouille, on m'a jamais dit qu'il y en avait une!
Ben vous autres les gens sachez que yen a une. Paske depuis le 1er juillet ya seulement GDF qui fait du gaz, ya tous les autres. Donc du coup ils te font le tuyau mais après faut voir avec quelqu'un d'autre (même si tu prends GDF c'est une boîte séparée qui fait le gaz) pour mettre le gaz in the tuyau... Et ça comme on me l'a jamais dit et comme tout le monde commence à se cailler sévère et à prendre des RDV ou à vouloir virer GDF pour prendre qqn d'autre pask'ils sont super top incompétents, ben ya people on the waiting list et donc ma pomme elle devra encore patienter "entre 15 et 45 jours à partir du moment où le raccordement est effectif et où vous nous avez fourni votre certificat de conformité garantissant toutes vos installations intérieures" pour que le tuyau une fois branché des deux côtés soit pas juste là pour faire moche dans la rue.
YOUPI! A peine j'ose calculer à quand ça nous amène, ça... Comme je suis top maso je mets un compte à rebours jusque là pour me remonter la température interne en attendant presque Noël sans chauffage...
Ah, ben voyez, là le four est même pas allumé mais comme je m'énerve un chouïa j'ai presque tiède (chaud faut pas non plus pousser Mémé...). Qui ka dit que le stress c'est mauvais pour la santé? Pas moi paske si j'avais pas le stress je serais déjà fossilisée dans la glace qui coule de mon naseau tendance Hibernatus !

20 septembre 2007

It’s in the box*

(*="C’est dans la boîte", je précise pour les gens moyen-moins bilingues en rosbif, on peut pas non plus tous être tout le temps au top, les gens en question sont pardonnés)

Oui, alors donc. « C’est dans la boîte » disais-je. Dans l’appareil photo, oui, aussi, entre autres, mais comme j’ai pas encore réussi à exhumer le cadavre sans doute sans vie de ce bon vieux lecteur de cartes porté disparu depuis le déménagement (donc plus de ya trois semaines), c’est pas encore pour tout de suite.
Je voulais dire « in the box » en parlant de la Free, box, donc.
Avant toute chose je vous relaie la bonne vieille blague humour rosbif (attention c’est pas non plus à la portée de tout le monde, moi-même j’ai rit moyen-moins) : « Je voudrais une Free Box SVP madame. Ah, mais pourquoi c’est payant paske moi je voulais un FREE box, une boîte gratuite, quoi, ha ha ha ha ha » (je vous avais prévenus…)
Donc bref la Free Box payante en question est arrivée hier, ou plutôt ce matin vu que hier quand le gentil facteur est arrivé devant mon portail qu’à l’air en bon état et entendu les marteaux-piqueurs en bruit de fond il a pas perdu son précieux temps d’apéro (il était 11h) à chercher la sonnette et il m’a collé un chti avis jaunâtre in the box aux lettres pour que je déplace ma cellulite au bureau de Poste this morning avec le Mini fuitant de la Pampers en bandoulière… Donc bref , j’ai récupéré l’outil technologique ce matin au bureau de Poste, j’ai bordé le Mini après lui avoir baigné et asséché le QQ et j’ai tenté l’installation de l’engin.
Alors déjà, j’adore, paske ya 2 modes d’emploi dans la boîte en carton pour espiker aux gens comment installer la boîte en plastik chez eux. Un super épais qu’est marqué « Manuel d’utilisation de votre Free Box » et un tout rikiki dépliant de 3 minuscules pages avec 1 ligne sur chaque marqué « Guide d’installation rapide de votre Free Box ». Donc moi, comme TOUS les gens (en tous cas toutes les gentEs) de la planète, j’ai sauté sur l’occas qui m’était offerte de pas gaspiller le précieux temps de sieste qui m’était imparti et j’ai attrapé quasi au vol le micro livret rapido.
C’est écrit :
-branchez la Box sur la prise de phophone. OK.
-branchez le phophone sur la prise de la Box marquée « phophone ». OK.
-branchez la Box sur la prise de courant et regardez le cadran. OK.
A partir de là ça a commencé à partir en sucette… Déjà j’aurais dû me méfier paske le mini livret disait « l’étape suivante ne requiert aucune action de votre part, tout est automatique : votre Free Box va se configurer elle-même et se raccorder au réseau ADSL ». Ouais, t’as qu’à croire ! Déjà les trucs automatiques j’y crois plus depuis comme qui dirait toujours vu que les trucs automatiques ne marchent JA-MAIS.
Donc la Box a gigoté ses allumages digitaux, fait briller des trucs, dessiné des signes cabalistiques sur son écran… 5 bonnes minutes de son et lumière (paske c’était pas marqué non plus dans l’installation rapide que la prise devait siffler en rythme, du coup j’ai craint à l’explosion nucléaire genre Tchernobyl sur mes genoux), les ptites barres qui se dandinent, et que je te bip bip et que je te click click et que je te flash flash, et pis d’un coup pouf, la Box se bloque son écran lumineux en position « Err1 » et là je me dis, forcément, « caca-chien » !
Coup d’œil rapide et stressé au micro livret, et comme je m’y attendais, l’étape suivante disait seulement « et voilà, votre Free Box affiche l’heure, elle fonctionne ! ». Sauf que pas. Donc spéléo intellectuelle dans le sommaire du gros bouquin pour trouver une liste des messages d’erreur. Chapitre of course non répertorié. Survol des 50 premières pages (et là je regrette de pas avoir pris les cours de lecture rapide comme Fab) et je tombe sur une liste d’affichages d’erreurs : Er10, Er11, Er12…etc. mais no sign d’une Err1. Ah ben nous v’là beaux, me dis-je !
N’écoutant que mon courage (et ma trouille de rappeler encore Chouchou en réu et de lui avouer que j’y arrive pas toute seule paske je suis qu’une fille), je débranche tout le bastringue.
ET je recommence, avec le gros bouquin on the genoux cette fois.
Branchage Free Box sur prise phophone. OK. Branchage phophone sur prise Phophone de Box. OK. Branchage Box sur courant. OK. Re-son et lumières, mais avec pas le même motif que la dernière fois. Joli, cela dit. Barre, barre-barre, barre qui avance, barre qui tourne, barre qui recule.
Moi super stressée quasi à un doigt de l’évanouissement, pire que si je faisais un test de grossesse ! Je guette l’alignement des barres qui voudra dire que « bingo, je suis en réseau et on aura plein de petits mails » et tout ce que je vois c’est « une barre = stérilité totale et irréversible du port éthernet ».
J’essaye une autre technique qui avait bien marché pour survivre aux 5 minutes d’attente interminable et overstress des tests de grossesse, je vais faire un tour. Je laisse les barres faire bien ce qu’elles veulent, je me ronge pas les sangs, je reviendrais dans 5 minutes pas une de moins pour être sûr que tout sera bien imbibé, imprimé, indubitable. ET quand je reviens, ma Free Box payante affiche rien moins que le miracle de la vie : ELLE DONNE L’HEURE ! Alive, alive, she’s aliiiiiive !
Banco, youpi, tralala, si je craignais pas l’arrivée intempestive d’un ouvrier, je me taperais un Baileys pour fêter la victoire, oui, même à 10h du mat’.
Mais comme je suis en présence de cette bonne vieille Box qui porte la vie je veux pas boire devant elle, donc je vous tape juste un petit post !
LONGUE VIE à la technologie !
GOD SAVE the Box !
BIENVENUE au XXI siècle, la ruine !

Bon, ben, yapuka trouver le lecteur de cartes et en prime yaura des photos du lifting of the ruine, hein !

18 septembre 2007

Le déluge, l’Arche de Noé et nous

J’aimais bien, moi, Noé, comme prénom. Mais bon Chouchou a abusé de son veto once again et donc on a eu un Mini qui s’appelle pas Noé finalement.
Yaurait ptêt mieux valu…
Surtout hier… alors, je vous raconte. On habite donc in the ruine depuis PILE POIL 3 semaines, bonheur intense, mini-commémoration, recueillement familial sur un des nombreux tas de gravats qui décorent le jardin, et tout le toutim. Dans la joie, donc, même et malgré. Réveil au marteau piqueur à 30cm de mon oreille du Manu qui « veut pas nous mettre le chantier à la bourre en commençant trop tard » comme si c’était les 30 minutes ou j’essaye de faire durer le matin qui allait lui rattraper ses deux mois de retard sur un chantier qui devait en durer trois, ‘fin bref. La journée commençait en fanfare. Mais dans la joie, toujours.
Expédition du Kiwi at school en passant par gigotage de main au conducteur du tchou-tchou, nickel. Journée passée à Dieu sait quoi faire paske toujours est-il que environ 20 minutes après le jetage de Kiwi c’est déjà l’heure d’aller le récupérer. Retour maison en voiture paske qu’il crachine assez férocement (normale, c’est la rentrée), arrêt « coucou tchou-tchou » qui marche aussi bien de la fenêtre de la bétaillère à moufflets et tant mieux paske le crachin est devenu une bonne vieille averse tendance évolutive approchante de l’orage tropical alors qu’on caille, donc « nan mais Kiwi le monsieur qui conduit le tchou-tchou il te voit aussi bien d’ici tu sais » et d’ailleurs le monsieur fait coucou aussi, on fire de chez boule de feu le Kiwi. Retour maison en courant fort-fort-fort autant dire le fire des mouflets risquait pas de s’arranger. Blotissement de myself sous manteau oublié par Chouchou, Kiwi et Mini on fire sur le tapis avec les trois pauvres Duplos qu’on a réussi à sauver de l’enfouissement dans les cartons, bref, le bonheur. Aurait pu manqué qu’un feu dans la cheminée (euh, et une cheminée) et pouf on était la famille Ingalls dans les meilleurs épisodes heureux.
Sauf que pas.
Sauf que l’orage tropical s’est transformé en mousson indienne puis en déluge biblique et pouf, les chutes du Niagara dans ma salle à manger qui sert de salon. Et nan, je vous arrête tout de suite les gens, je suis du Sud par adoption mais là vraiment j’exagère à peine, yavait des TORRENTS de flotte qui dégoulinaient sous la porte-fenêtre et qui s’infiltraient directos sous le parquet posé à la sueur de mon front et aux ampoules de mes mains. Panique à bord. « Faut écoper » je hurle au pauvre Kiwi qui sait même pas ce que ça veut dire. Sauf que ouais mais bon on a pas encore retrouvé ni la serpillière no le lave-pont (Mumu, si tu nous r’gardes…) ni le seau ni rien pour écoper toute cette eau… et que le Chouchou est bien au chaud dans son algéco en réu tardive. Je crie donc en essayant de me rappeler les mots qu’il connaît « apporte une serviette, Kiwi » pendant que je repousse l’eau avec mes mains, la classe. Je vous mets le dialogue en live, c’est trop surréaliste :
-Apporte une serviette, Kiwi, viiiiite !
-Où ? (Il regarde autour de lui)
-Elle est dans la cuisine, à côté de l’évier.
-Kelll ?
-L’évier, le lavabo, là où on lave les mains avant de manger.
-Kelll ? (Il tourne sur lui-même dans le salon)
-Le robinet, la grosse boîte blanche, il y a une serviette verte accrochée là à un truc en forme de fleur.
-Où ? (Il regarde autour de lui dans l’entrée)
-Dans la cuisine, près du placard où Mummy cache les bonbons en chocolat.
-Veut bonbon cocolat à moi. (Et il court vers la cuisine)
-Oui, tu pourras en avoir un APRES, Mummy te donne, si tu apportes D’ABORD la serviette verte à Mummy TOUDISITE !
-Cuila ? (Elle l’imagine qui montre avec le doigt)
-Je sais pas je vois pas mais apporte-la moi.
(Il entre dans la pièce et pose la serviette parterre à côté de la porte).
-Tiens. Veut bonbon cocolat mainnnan.
-Kiwi, donne-moi la serviette.
-Où ?
-Ici, dans ma main.
-Poukoi ?
-Paske, Kiwi, dépèche-toi.
-Poukoi « épéchoi », toi ?
-Paske l’eau entre dans le salon, il faut essuyer avant que tout soit mouillé.
-Poukoi puie coule dans salon ?
-Paske le monsieur qui travaille a pas bien travaillé (tiens, prends ça dans tes dents, Manu).
-Poukoi pas bien fait vavaille monsieur ?
-Je sais pas. TU peux me donner la serviette, là ?
-OK OK OK, tiens.
-Merci Kiwi.
Epongeage frénétique, essorage encore plus frénétique dans tout ce qui est à ma portée: vases en cristal (comme si on en avait), pots de fleurs, bus FisherPrice, seau de plage… Le déluge continue dehors et dedans, aucune chance que j’arrête ça avec le torchon de vaisselle, course au premier pour essayer de me souvenir où j’avais vu un gros carton marqué « Serviette », rapide prière à St Antoine de Padoue saint patron des objets égarés, localisation du carton, ouverture frénétique, descente en trombe, empilement de serviettes en tous genres devant la fenêtre. Elles s’imbibent à la vitesse de l’éclair et tous les pots de fleurs sont pleins, pas le moment de flancher, faut que je passe au plan B à savoir SORTIR.
Youpi, je me souviens en m’escrimant sur la porte-fenêtre que le Chouchou a pris la clé in the pocket au boulot. Je commence à déplacer la montagne de cartons empilés pour sortir par la fenêtre, sauf que le Kiwi et le Mini commencent à flipper en voyant que je m’énerve et que je leur empile des cartons sur leurs Duplos. Donc je fais bonne figure :
-Mummy va sortir dehors pour trouver une solution pour bloquer l’eau. Je reviens tout de suite, Kiwi, tu essayes d’empêcher ton frère d’aller nager sur le parquet, là, et tu lui donne sa susu si il pleure, je reviens TIDISITE, ok ?
-Poukoi ?
-Paske. Je t’espike tout à l’heure, ok ?
-Où ?
-Ici, quand je reviens. Tu joues avec ton frère et tu me fais coucou par la fenêtre, là, ok ?
-OK.
Steeple chase dehors en débardeur et en tong (oui, ya pas de S paske j’ai très vite perdu une des deux tongs qui est restée collée dans la bouillasse). J’essaye de me rappeler qui il faut prier pour les causes désespérées et pour éviter de me retrouver à l’hosto avec un clou, une vis ET une conduite de gaz plantés dans le pied sans tong.
J’avise un bout de tôle ondulée (« j’avise », c’est pas classe, ça ?), je remercie le ciel que le Manu soit si bordélique, j’empoigne, j’installe en position, j’essaye de bloquer avec des gravats pour que le vent fasse pas voler le machin dans 2 secondes, je fais un coucou au Kiwi on fire qui espike à son frère que « Mummy empêche la puie couler » genre super-héros quoi, je refais le steeple en sens inverse et retrouve miraculeusement la tong au passage alors que j’avais pas encore attaqué le St Antoine, je rentre dégoulinante dans le salon, je regarde la porte-fenêtre et VICTOIRE, ça coule quasi plus. Je recherche d’autres serviettes en haut, je recolmate et remplace les blessées. Plus de serviette pour mes cheveux, mes fringues, mes pieds congelés et miraculeusement intactes de tout tétanos, mais c’est pas grave j’ai gagné ma guerre sur la nature et les éléments, je suis le Noé de cette famille, sauveuse de la ruine, wonder-woman du Kiwi, tout va bien.
On recommence donc à jouer dans la bonne humeur (en essayant d’ignorer les appels du Chouchou qui s’inquiétait vachement de savoir si j’avais bien débranché la TV à cause que quand même ya de l’orage et pas du tout du fait que j’avais dû affronter les éléments à moitié à poil en laissant mes mouflets chéris alone dans les flaques).
Il est 18h30, il pleut encore un peu mais moins, tout va bien. Il commence à faire sombre avec tous ces nuages noirs et le soleil « qui va au dodo bientôt », donc j’allume la lumière et le four paske c’est presque l’heure de la pizza bien méritée (et on la mérite souvent en ce moment vu qu’on a que le four pour faire à manger).
Cling cling, ça clignotte, et pouf, ça s’éteint. Partout. Tout.
Comme l’électricien a installé le tableau ya pas longtemps je me rappelle où sont les plombs, je vais voir, mais nan, c’est pas ça, tout est toujours ON n’empêche ya pu de jus.
No panic no stress, ça va revenir, j’espike au Kiwi pas trop sûr du truc et au Mini qu’a déjà commencé à franchement hurler. Sauf que pas. Sauf que 2h après le Chouchou était pas encore rentré, que le jus était pas revenu, et que comme c’était lundi et que toutes les boulangeries de tous les bleds alentours étaient fermés on avait même pas de quoi faire un sandwich.
Donc porridge froid pour tout le monde. Deja chaud c’est pas top alors froid…
Miraculeusement je déniche un vieux bout de chandelle et on se mange notre petit dej du soir a la bougie, tels les premiers habitants de notre ruine…
Bain a la bougie aussi, sympa.
Le courant est revenu 3 heures et demie plus tard, juste a temps pour remettre le fire in le Kiwi qui devait aller se coucher !
Et malgré tout j’aime encore bien la ruine… Comme quoi, vraiment, Dieu existe !

6 septembre 2007

Kiwi at school

Bon, je sais, c’est un bloug sur la transformation d’une ruine à fort potentiel rénovationnel en palace ultra-moderne-top-design, mais à la fois les gens c’est bien beau d’avoir un château (enfin je dis ça je sais pas pour le moment moi j’ai qu’une ruine…) mais si ya personne à mettre dedans après, je vois moyen bien l’intérêt. En l’occurrence, nous, on a des mouflets (et quelques animaux domestiques), et donc même si ça vous semble ni l’endroit ni le moment je m’autorise une divagation sur ma vie personnelle (enfin, sur celle d’un des mouflets en question) entre deux IPN et trois plaques de BA13, permettez ? Bon.
Donc mardi c’était la rentrée. La seule, la vraie, l’unique, la première (d’une longue série paraît-il). Ma première rentrée dans le camp des parents d’élève qui est paraît-il de l’autre côté du front des enseignants et aussi de l’autre côté du miroir des élèves où j’étais encore ya pas si longtemps (eh ouais, Zoe, et ouais Julie, je sais qu’à chaque fois ça vous fait mal, mais ouais, je suis tellllement jeune).
Et accessoirement la première rentrée du Kiwi et de son sac d’école plus gros que lui.
Et le grand jour n’a pas failli à sa réputation et a été à la hauteur de nos attentes à tous, haut en couleurs, fort en émotions, lourd de stress, chargé de sens et tout ce que vous voudrez.
Déjà, il a plu. Comme de bien entendu et comme il se doit, je sais pas comment il se débrouille le Barbu et la dame de la météo mais toujours est-il que le Ministre et les autres huiles peuvent bien coller la rentrée n’importe quel jour de l’année, ils sont au courant et pouf, il pleut. Et ça caille. Je penche pour l’explication la plus pragmatique et la plus plausible : le complot planétaire des magnats de la grande distribution et autres enseignes de l’habillement. A savoir que si quelques gens ont décidé de jouer les rebelles et d’envoyer leurs mioches at school les premiers mois en tongs et bermuda élimé par les grandes vacances ben non, ils se font rappeler à l’ordre à grand renfort de crachin breton même dans le sud-ouest : pour la rentrée faut acheter des chaussures fermées et des chaussettes à mettre dedans et un K-Way tout neuf paske celui du printemps est déjà trop petit. Donc crachin morbide sur ma chevelure moitié crade paske bien sûr c’est déjà un miracle qu’on ait été tous quasi réveillés et quasi habillés dans les temps, fallait pas non plus rêver que j’aurais le temps de me faire un brushing. Grossière erreur de ma part et handicap notoire devant la grille paske on dirait bien que la première impression est super cruciale dans le camp des parents d’élève et la compétition est rude dans le défilé de mode à l’heure des mamans qui sauf moi sortent toutes de la gym avec leur micro fesses top musclées super moulées dans leurs fringues de marques giga repassées et avec leurs cheveux méga jacques-dessangesques. Le Kiwi l’a pas remarqué le pauvre petit chou, mais paraîtrait que yaurait des chances que je lui ai foutu la honte de sa laïfe et qu’il se tape 10 ans d’analyse pour dépasser l’obstacle d’avoir dû se taper la seule mère pas brushée de toute l’école pour le premier des ses premiers jours de classe. Damned.
Donc il crachinait. Et on a pas fait demi-tour pour adapter nos vêtements à la situation paske on était pas trop trop en avance vu qu’on avait essayé de n’oublier que des trucs pas trop importants de la « liste des fournitures scolaires pour les élèves de petite section de maternelle ». Déjà d’où il y a une liste de fournitures scolaires pour la micro-section ? Et longue comme le bras en plus ! Et qu’est-ce qu’il va faire avec un « classeur à levier dos 7cm », le Kiwi ? Déjà le classeur, il est plus grand que lui ! Ah, ben ouais, ouvert, ça lui fait un matelas pour la sieste. Ça peut être que ça.
Donc on s’est fait remarquer par ceux qui n’avaient pas encore montré du doigt mon absence de brushing parce que le pauvre Kiwi n’avait pas toutes les fournitures. Re-handicap. Encore heureux que le crachin lui avait aplati les cheveux sur le crâne parce que on serait arrivés avec la crête du mouflet qui a pas bien dormi tellement il était on fire d’aller à l’école, ils nous auraient encore montrés du doigt comme ceux qui coiffent jamais leur enfant. Attendez, les gens, il a trois cheveux tout fins sur le crâne, propres en plus, je vais pas non plus lui faire un brushing, si ? Ah, ben si, apparemment tous les chtis mectons sont passés à la tondeuse la veille en prenant soin de laisser une houppette qu’on a enduite de gel avec soin le matin même, et toutes les petites poulettes ont des tresses super compliquées avec deux élastiques Dora même pas dépareillés au bout de chacune… Bon, ok. Et en plus on dirait bien que je suis la seule mère qui a pas eu le temps de déjeuner… comment elles font, les autres ? Aucune idée ! Je pense qu’on est les seules pécores à pas avoir un jeune homme au pair suédois top canon qui dort dans le cabanon au fond du jardin mais que jusqu’à 4h du mat’ paske après il se lève pour préparer le p’tit déj’ et les fournitures scolaires des mouflets et faire un brushing à toute la famille après avoir repassé toutes leurs fringues. Ça doit être ça. Je vois pas d’autre explication possible. Ou alors elles planquent toutes super bien leur deuxième paire de bras sous leurs fringues de marque taille XXS.
Donc il nous manquait une boîte de mouchoirs en papiers (j’avais un paquet de Kleenex mais non c’était pas DU TOUT adapté), le sac à dos déjà plus grand que le Kiwi (sans doute pour lui faire un sac de couchage pour la sieste quand il dort bien à l’aise couché sur son classeur géant) était trop petit paske il ne peut pas « contenir un livre de bibliothèque » (suis-je la seule à avoir un mouflet de deuzan-enmi qui ne sait pas lire et encore moins transporter l’intégrale du Code Civil Dalloz sur son dos ? Apparemment ouais. Apparemment le jeune au pair suédois fait aussi cours de soutien scolaire pour futur plus jeunes diplômés de l’école de la magistrature. Soit.), on avait omis le coussin pour la sieste (et quand il dort jamais avec un coussin on fait quoi ? Ben vous saurez : on en apporte un quand même pour qu’il soit comme les autres ce pauvre enfant), on avait pas non plus les 4 photos d’identité (paske apparemment en plus de leur coller une étiquette avec leur prénom comme aux conférences internationales sur l’harmonisation du Code Civil au nouveau mondial, il faut que leur dossier soit décoré de leur petit pomme fusillée au Photomaton. Donc apparemment le jeune au pair suédois est aussi photographe ou alors haltérophile puisqu’il a la force de maintenir en place un mouflet de deuzan-enmi on fire qui se fait flasher dans une boîte qui parle avec un trou pour mettre des sous et un rideau double face vert-bleu-vert-bleu-vert-bleu… Soit.). Par contre on avait le « gobelet en plastique pour boire » mais il était pas marqué paske ouais j’avoue j’ai eu la flemme d’ouvrir 144 cartons pour dénicher un marqueur indélébile. On avait aussi une « collation pour la matinée » même si c’est contre tous les principes auxquels je crois de faire goûter à 10h un mouflet qu’a bien lapé tout son porridge deux heures avant (après c’est sûr, ils sont minces comme leur maman brushées mais ils sont obligés d’aller vomir toutes les 5 minutes pour y arriver paske ils sont tous anorexo-boulimique comme Maman).
Un succès fou on a eu. Surtout quand j’ai dégainé le BIC pour raturer toutes les étiquettes collées partout sur mon Kiwi et tous les endroits où il devait poser son sac, son manteau, ses chaussons, son goûter du matin, son goûter des l’aprèm, son coussin de sieste, son classeur géant paske apparemment on a une façon un peu fantaisiste d’épeler son prénom (« ah, vous êtes pas Français, c’est pour ça, on pouvait pas se douter, forcément », grrr) et que donc c’était tout écrit faut partout. Et surtout quand j’ai mis son nom sur la liste des « fréquentation après-midi des élèves de petite section » alors qu’elle était vide comme le désert de Gobi en période de sécheresse paske toutes les mères brushées pas indignes comme moi avaient pris leur semaine pour que leur précieux trésor ait pas un choc trop violent en allant à l’école all day dès le départ. Je sais pas, il allait chez la nounou à plein temps jusqu’à la semaine dernière, ça va pas lui faire un choc de dingue de pas me voir all day paske il va à l’école, si ? Faut croire que si. Faut croire que les mouflets normaux peuvent pas vivre plus de 2h sans voir le brushing de leur mère ou le sourire ultra-bright de leur au pair suédois. Soit.
Mais surtout là où on s’est le plus fait remarquer c’est quand ça a été le moment de partir, de quitter l’école, d’abandonner tous ces pauvres enfants à leur triste sort. TOUS les gamins pleuraient, hurlaient, s’accrochait aux jambes élancées et minces de leurs mères en criant « Maaamaaaan ! ». TOUTES les mères pleuraient toutes les larmes de leur corps en essayant de pas faire couler leur mascara Dior et de pas devoir se moucher pour avoir à se faire une retouche de fond de teint Mac. C’était déchirant. Tous. Toutes. Sauf moi. Sauf le Kiwi. Mon Kiwi à moi il avait déjà vu que tous ces enfants surdoués et impeccables étaient trop occupés à pleurer leur mère brushée pour s’intéresser à la dînette complète et à la pâte à modeler 256 couleurs. Alors mon Kiwi il a foncé à l’intérieur de la classe sans demander son reste, il s’est trouvé une toute petite chaise jaune, il a posé son tout petit derrière dessus, et il a commencé à découper frénétiquement de la pâte à modeler orange pour en faire du « pain qui craque » qu’il a fourré sur des petites assiettes en plastique roses « pour lézôt nenfan ». Un super héros, je peux pas dire mieux ! Pas une larme, pas un cri, rien. Ni lui, ni nous. Pourtant j’étais quand même un peu beaucoup fière de mon Kiwi. Eh ouais!

5 septembre 2007

La guerre des tranchées

Ouais, on en est la. Verdun, genre. En moins tragique rapport aux pertes humaines mais en tout aussi dramatique rapport à l’état du terrain et de la commandante en chef (=Myself). Alors, que je vous espike en commençant par le commencement…
Episode 1, première tranchée
Vous vous rappelez que super Manu à son heure de gloire avait creusé à grand renfort de tractopelle une jolie tranchée sur le devant de la maison (derrière ? enfin ça dépend de comment on la regarde, quoi) pour y passer le Rrô tuyau qui conduit le caca vers la liberté (= le tout-à-l’égout). Joli travail, vite fait vite bouclé, tout raccordé, tranchée refermée le lendemain, fin heureuse de l’épisode 1.
Episode 2, deuxième tranchée
Le Manu et la dream team à la grande époque avait remis ça et réglé son compte à l’arrière de la maison (ou l’avant, donc suivant ce que vous aviez choisi comme option à l’épisode 1, allez, on se concentre) pour y faire passer une jolie gaine où un jour (mais lequel ?) le monsieur de GDF et sa flopée de Rrô cayions et autres tractopelles devait nous amener le gaz de ville (ouais, même à la campagne on dit gaz de ville). Même scénario que pour la tranchée number one : ouverte-fermée quasi dans la journée, malgré ou grâce à (on voit ça comme on veut à l’intervention éclair de Franky les bons tuyaux qui avait fourni et « posé » (jeté au fond du trou, quoi) la gaine magique mais vide pour l’instant. Epilogue heureux again de l’épisode 2.
Episode 3, la tranchée maudite
Quelques jours plus tard (heures, minutes, secondes ?) alors que le Franky se reposait sur ses lauriers et remontait à une vitesse fulgurante dans mon estime, inspection du chantier par Myself in personne et là, oh, stupeur : « Frank, c’est normal qu’il y ait qu’un seul tuyau dans la tranchée ? Je croyais qu’on y faisait passer le gaz ET l’arrivée d’eau… ça passe dans la même gaine alors ? » Ah, ben non. Bizarre comme personne a pensé que ouais youpi le caca pouvait théoriquement partir à la mer via le tout-à-l’égout derrière la maison (ou devant, oh, ça va bien), sauf que nan paske yavait pas de Rrô tuyau pour apporter de l’eau dans la chasse d’eau. Ben nan. Dommage. Ben ouais. Dommage surtout pour le pauvre jeune qui croyait faire un stage de plomberie et s’est retrouvé aux travaux forcés ambiance bagne de Cayenne à creuser à la main sous la pluie en 3 jours un Rrô Rrou que la tractopelle lui avait ouverte en 30 minutes une semaine avant. Dommage. Comme quoi l’orientation des jeunes dans la branche professionnelle tient à peu de choses et la pénurie d’ouvriers du bâtiment risquent pas de s’arranger si on s’applique à les dégoûter tous à coups de bêche. ‘Fin bref. Fin douloureuse et amère de l’épisode 3, tranchée ouverte en 3 jours, rebouchée en 2, gaine gaz et tuyau arrivée d’eau en place.
Episode 4, ya de l’eau dans le gaz
Sur le côté de la maison, cette fois, l’artillerie ET la cavalerie ont déboulé en force et de bonne heure pour attaquer la tranchée 4, celle du gaz de ville de campagne. Pas une mince affaire non plus vu qu’on s’est comme qui dirait payé en valeur or le poids de la conduite en fonte (c’est-à-dire cher) depuis el bout de la rue jusqu’à notre porte vu que les vieux paysans réfractaires au progrès refusaient depuis des années d’être raccordés au gaz de ville « nan, nan, le fioul c’est vachement plus mieux ». Donc cotisation de nous et du seul voisin jeune des alentours, OK ça douille mais moins cher que le Butagaz en bonbonnes, donc on finance les travaux. On avait même réussi grâce au squat téléphonique des bureaux de GDF à avoir une date précise qui soit pas en 2024 « mise en gaz avant le 13 septembre 2007 » ils avaient dit. Avant-hier, déboulé d’une dizaine de camions, tractopelles et autres engins chimériques surpuissants (je vous dis même pas l’état d’excitation du Kiwi qui les voyait de la fenêtre de sa chambre, plus que on fire, over the moon il était le gamin). Attaque frontale de la chaussée et vas-y que je coupe, que je creuse, que j’extrais, que je défonce, que j’empile, que j’entasse, que je charrie des gravats, que j’enfonce des gaines dans les trous et que je te rebouche tout ça dans la foulée pour éviter les suicides accidentels de vieilles en expédition boulangerie ou de vieux en mission pipi du caniche. 12 heures de boulot non stop à grand renfort de gasoil, 5 mètres de tuyau posé seulement… C’était pas gagné, pas du tout-cuit « c’est que des tuyaux, des conduits, des réseaux là-dessous, me dit le gars, on perd du temps à éviter de tout péter. Heureusement qu’on a tous les plans. » Sauf que ya pas tout de marqué sur les plans. Hier midi retour on fire du Kiwi de son premier matin d’école (mais ça c’est une autre histoire quoi que trop drôle, faudra que je vous raconte ça un de ces quatre), pause pipi avant la sieste et hurlement d’effroi « Mummmmyyyyyy ! A pu l’eau au rrrobinééééé ! ». Comment ça ? « Ah ben ouais, me confirme le Manu qui était mystérieusement revenu sur le chantier, je voulais justement faire de mortier et ya pu d’eau ». Réunion de crise avec les forces en présence, gazoman m’avoue qu’il a malencontreusement arraché avec sa gigantesque tractopelle un chti tuyau en plomb tout mou qui apparemment alimentait ma maison en flotte. Qui n’était pas sur le plan. Paske normalement vous vous êtes alimentés de l’autre côté sur le plan. Sauf que pas. Donc chômage technique de gazoman, toutes tractopelles en berne, on attend l’expert du syndicat des eaux qui raboule des heures après pour dire que ah ben ouais le tuyau est arraché donc ya pu d’eau. Sans rire ! Et donc ? « Donc on vous reconnecte, enfin on essaye paske là c’est tout pété ». Ben ya intérêt que vous me re-raccordez, et plus vite que ça paske que dans 10 minutes j’ai l’heure des mamans suivie du retour maison du Kiwi on fire qui va forcément avoir soif et dans 2 heures ya bain de mouflets gluants de purée de courgette, donc on se magne le train merci bien.
Et là j’avoue, je reconnais, chapeau l’artiste : genre montre en main 30 minutes plus tard il avait fait venir une autre tractopelle plus adaptée au terrain, creusé une tranché transversale, trouvé la connexion et remplacé le vieux tuyau en plomb tout moisi par un tout neuf en PE (plastoc pour les intimes) et on avait même un compteur de flotte tout neuf dans le mur du jardin pour que flottoman puisse faire son relevé sans sonner. TOP ! Tout ça en prime sous les yeux du Kiwi qui se disait que vraiment ça devait être Noël pour qu’on lui amène autant de tractopelle devant sa maison à lui de lui.
Et du coup ben l’avancé en territoire ennemi de la tranchée GDF continue, toujours aussi lentement mais paraîtrait que quand même on sera dans les temps et raccordés à l’urbanité gazière avant le 13.
Une bataille de gagnée, donc, en attendant d’annoncer le score final de la guerre des tranchée.

2 septembre 2007

Oscillo-battante

Pour les gens qui ne parleraient pas encore fenêtre-sup couramment (click ici avec ton mulot pour un cours de rattrapage), ça veut dire un ouvrant deux vantaux à crémone simple qui s’ouvre pas seulement dans sa latéralité mais aussi en bascule par fixation horizontale, si voyez ce que j’veux dire…
Mais là je disais pas ça pour ça mais plutôt pour illustrer l’état d’esprit du moment de myself à savoir : Autant ya des moments je suis à fond au taquet on fire, autant ya des moments je me dis « qu’est-ce qui nous a pris de venir nous enterrer dans cette ruine en pleine cambrousse avec deux mouflets ? »
J’espike. Déjà, les mouflets en question sont heureux comme des chtis animaux sauvages revenus à l’état naturel, voyez. Le Mini adoooore la simple idée de vivre dans la crasse couvert de miettes de biscottes all day, le Kiwi adoooore pouvoir gambader librement dans la gadoue et s’ébrouer avec ses amis du règne animal (une tortue et un chat qu’on avait déjà en ville mais qui sont soudain devenus genre un dinosaure et un tigre tellement c’est l’aventure de sa laïfe d’aller leur jeter leur nourriture sans se faire choper un bras). Bref, pour eux c’est que du bonheur, 100% au top.
Le Chouchou a pas l’air trop mécontent non plus bien qu’il se tape 35 minutes d’autoroute pour aller s’enfermer all day dans son algéco tout confort avec la clim pour le chaud, le convecteur élec pour le froid et surtout de surtout, l’ADSL (si ça c’est pas le summum du luxe, je vois pas ce qu’il vous faut).
Et ma pomme, ben, j’oscille. J’oscille entre me visualiser moisie dans la bouse de vaches (sans dec’, ya des vaches qui gambadent à genre 200m de chez nous c’est juste comme vivre en plein milieu d’une ferme bio ou je sais pas quoi), et me voir toute rebondie toute dorée au soleil et reposée dans le calme champêtre…
Nan paske bon, ya des joies simples que j’ignorais dans le fait de vivre dans une ruine en pleine cambrousse : déjà, la meilleure de toutes (mais ya des chances que ça me passe rapido) c’est que l’autre jour en rentrant de faire le plein de courses pour redonner une raison de vivre au frigo, j’ai vidé le coffre de la voiture à la brouette ! Ben ça a l’air de rien comme ça, mais déjà l’avantage c’est que je vide all the coffre en UN SEUL voyage alors qu’avant je me tapais 25 voyages avec les sacs plastiques à 2 cents qui scient la circulation des paluches, et qu’en plus c’est quand même trop fun de sautiller en brouette même si c’est objectivement vachement plus loin qu’avant. Déjà en soi rien que le fait d’avoir une brouette ça m’éclate, mais en plus s’en servir c’est carrément trop fun. « Elle est grave » vous vous dites, hein ? Z’avez ptêt pas totalement tort. Fin bref. Sinon ce que j’adore aussi c’est bien sûr que les mouflets soient tout happy-pop de leur nouvel environnement, paske bien sûr le mouflet heureux est beaucoup moins épuisant pour les nerfs de ses parents. Et puis ya aussi le fait que je puisse sauter dans ma voiture (ou sur mon vélo mais on verra plus tard pour la métamorphose en bio girl super sportive) et en 7 minutes montre en main je suis chez Zoe et ça, c’est cool. Paske avant je me coltinais 35 minutes d’autoroute payante en plus pour aller la voir et comme on se voit assez souvent c’était quand même la plaie limite genre calamité.
Donc quand je vois tout ça, ben j’adooore vivre dans une ruine à la campagne.
Par contre, quand je vois comme je suis pas trop trop fan de la nouvelle Corinne qui va garder le Mini, j’ai envie de retourner dans mon couloir aérien au centre-ville. Quand je vois que pour aller dévaliser Ikéa faudra emporter des vivres et des couvertures pour tous les mouflets des fois qu’on soit bloqués par la neige ou par les touristes agglutinés au péage tellement c’est loin, ça me déprime. Quand je vois que je vais devoir tout bien calculer mes fournitures de brico paske j’en ai pour 55 bornes si il me manque un trombone ou un chti bout de tulle, ça me défrise. Quand je vois qu’on a des faux-plafonds tout neufs (ils ont quoi, 2 semaines ? Des faux-plafonds nouveau-nés, quoi !) Et que ya déjà des rats dedans qui nous lancent des cailloux quand on passe (paraîtrait que ce serait plutôt des loirs qui s’installent pour l’hiver, mais m’en-fous, c’est yaky yaky quand même et paraîtrait aussi que quand les joints seront faits ils pourront plus nous bombarder, sauf que on sait pas quand le Manu va se déranger pour venir nous les faire), ben ça me dégoûte. Quand je vois qu’on a à peine l’eau chaude et que donc la super baignoire où je peux me noyer dedans tellement elle est grande et top c’est pas demain que je vais l’étrenner, ça me désole. Quand je vois que le téléphone est toujours pas branché donc autant dire je peux me brosser pour le web et l’ADSL j’en parle même pas, ça me détruit. ET quand je vois comme tout est loin, tout est crade, tout est même pas à moitié fini c’est pire que ça, ça m’achève.
Nan, je regrette pas, enfin pas à 100%, mais disons que je suis pas emballée. Enfin pas tout le temps. Mais paraîtrait que ça va aller, que je vais m’habituer, que je pourrais plus m’en passer de la campagne quand j’y aurais pris goût. Je demande à voir. Je dis pas que c’est im-po-ssible, je dis juste que c’est pas gagné. Mais je ne suis pas catégorique, je me braque pas, je laisse sa chance au produit.

1 septembre 2007

Last action hero II

Paraît que mon Pupu lit le blog alors j’espère qu’il transmettra. En tous cas ya pas mal de gens qui le lisent et ça finira bien par lui revenir à l’oreille (la gauche) : MERCI MUMU ! Bon paske je dois vous espiker, les gens, que si Chouchou et myself on a pu s’en donner à cœur-joie dans l’énergie du désespoir à faire un sort à l’insalubrité de la ruine c’est paske ma Môman était en train de faire bergère à mouflets. Ah ben ouais paske z’avez déjà essayé de poncer du crépi avec des poumons de 9 mois dans les parages ? Ou de poser du parquet au tap-tap avec des oreilles de Deuzan-enmi qui siestent ? Ben je vous le dis tout net, c’est pas possible.
Donc ma Mumu est venue pour surveiller les mouflets pendant genre 3 semaines. La pauvre. Et le pauvre Pupu qui a pas fait un repas correct pendant tout ce temps-là… Enfin elle est repartie hier matin en tchou-tchou et donc je redis « MERCI MUMU » paske là sans elle juste c’était pas possible, on aurait pas réussi à presque y arriver.
Voilà, c’est dit, c’est fait, c’est signé.