31 juillet 2007

Manu est dans la plaaaace !

Ya de fortes chances pour que tous les autres ouvriers soient verdâtres de jalousie mais m'en-fous, il l'a quand même bien mérité ! Alors, les gens, moi présenter vous le super maçon de moi : Manuel (Chouchou dit "Manuelo" mais on lui pardonne paske déjà il est pas français, Chouchou, alors de là à causer portugais ya quand même limite une tranchée). Et Manuel c'est comme qui dirait le mec qui assure, que presque il assure tellement depuis le début du chantier que quasi il me réconcilie avec les gens du bâtiment, voyez un peu à quel point il est top !
Paske depuis le début du chantier et tous les autres chantiers avant (je vous ai pas dit? On est de grands malades de la rénovation... si ya un vaccin, je prends. Ou ptêt pas paske j'aime bien cette maladie quand même, je suis irrécupérable) je suis plus vraiment fan de la cause des artisans qu'ont toujours des super excuses pour être à la bourre, pas avoir la pièce qui faut, pas savoir mesurer des fenêtres même en 4 fois...
Mais le monsieur Manuel, lui, il assure grave. Déjà il dit qu'il vient et, folie, IL VIENT! En plus il dit qu'il vient et il vient à 8 HEURES ! Et en plus il dit qu'il vient pour faire des trucs, il vient à 8 heures les faire et à 10h quand je me pointe après le ptit dej' des mouflets et la case brushing, il a FINI !
Il est dans les temps, il a des ouvriers aussi efficaces que lui, nan, j'peux pas vous dire mieux : il assure, je suis fan !
Et pas plus tard que cet aprèm entre deux tentatives d'essayer de réparer les boulettes du fenêtre-man, entre poser un plafond nickel in the salle of jeux, monter des cloisons même droites in the chambre de myself, il a juste réussi le tout petit miracle de ramener la ruine au rang de maison quasi en phase avec le 21e siècle (20e, déjà, j'aurais été au taquet) : ouais, grâce à Manu ce soir, on a le tout-a-légoût, ayest ! Ouais alors pour vous les gens qui vivez sans les apprécier dans les commodités modernes, ça a l'air de rien. Mais je vous rappelle que j'emménage dans 3,5 semaines avec deux mouflets de moins de trois ans et un rosbif shooté à l'earl grey dans une ruine qu'aura ni eau chaude, ni chauffage et aux dernières nouvelle ni électricité, alors le fait de se dire que ouais mais bon on pourra aller faire pipi comme les gens de notre époque, ben ouais, ça suffit à me mettre en joie !
Donc, Manu, toi qu'as sans doute pas le temps de perdre ton temps à lire des balivernes sur ce blog, je te dédie ce post et je te dis "merci".
Quel enthousiasme, décidément, je crois que faut que je redevienne méchante, c'est plus drôle, nan? Nan, moi j'aime bien aussi être un peu positive...

Autant pour moi

Ok, autant pour moi, j'ai dit des vilénies sur le monsieur de fenêtres-sup rapport à des trous qui auraient été trop petits pour des fenêtres qu'auraient été trop grandes... exagération et médisance puisque nous avons maintenant la preuve en images que le monsieur de fenêtres-sup n'a pas fait que des fenêtres (pardon, ouvrants) trop grands vu que, oh, surprise, au moment de tenter d'insérer lesdits ouvrants dans les feuillures de la cuisine, oh, magique, yen a aussi qui sont TROP PETITES ! J'allais m'excuser d'avoir presque traité le monsieur de fenêtres-sup de tous les noms d'oiseaux (remember), mais non finalement, je maintiens !
GGRRRR !

Je suis love de mon homMe

Pour les gens qui sont moyen-moins bilingues je me permets de souligner les deux M... et ouais, on parle bien de Chouchou cette fois. Alors je vous calme tidisite, je vais pas vous bassiner avec une tartine de 12 pages de comme il est beau et fort (ça, c'est une affaire de goût, j'admets). Par contre je vais être aussi simple directe et efficace que lui, r'gardez :
remember la salle de bains des mouflets hier à la même heure ?

et ben tu lâches Chouchou avec quelques planches et une poignée de clous et pouf, la re-v'là :

Si, si, c'est la même pièce ! Alors, z'êtes pas love de Chouchou aussi ? Bas les pattes, les gens, l'est à moi-je-myself-I, ok ?
Bon, ben, je vais tenter d'être efficace aussi, aujourd'hui... Pas sûr que je peux faire aussi bien mais je tente ma chance, hein.

Par la fenêtre...

...tous mes espoirs.
Alors, là, les gens, je sais plus quoi faire. Moi je m'étais dit "tiens pour une fois je vais faire un post emphatique (ça veut dire qu'on fait des compliments, pour les gens qui ont pas eu le malheur de devoir se taper hypokhâgne comme pauvre de moi) et lancer un peu des fleurs à mes artisans au lieu de leur jeter des gravats". Mais nan. Faut croire que juste ils veulent pas qu'on dise du bien d'eux...
Bon, en fait si, je vais quand même lever mon chapeau pour le maçon et sa dream team qui ont bossé comme des dingues et bien de chez bien avancé la semaine dernière. Ya même des pièces qui ont l'air quasi habitables, c'est dire !

(this is the salle de jeux with un plafond tout beau tout neuf !)

Par contre je vais lever un sourcil, puis deux, puis hausser le ton pour le débiiiiile de fabricant de fenêtres qui après être venu quand même QUATRE FOIS pour mesurer tous les trous où il devait y avoir des "ouvrants deux vantaux" (euh, pour le commun de mortels même qu'ont pas fait hypokhâgne, on dit fenêtre, mais lui il a fait fenêtres-sup donc il dit "ouvrants") donc après avoir fait le déplacement 4 fois, après avoir demandé un délai de 8 SEMAINES pour fabriquer ses fenêtres, après avoir été à la bourre pour les livrer (ah, ben si monsieur, je sais pas comment on dit 30 en fenêtres-sup mais on est bien le 30 et les fenêtres devaient arriver le 25, donc là, de tête, vous avez 5 jours de retard - j'ai pas fait math-sup mais faut pas pousser), après tout ce cirque, il se pointe ce matin et devinez quoi? "le trou est trop petit"! Je suis juste la plus grande fan de la mauvaise foi du monde... ça tombe bien ! Ouais parce que vous et moi les gens normaux on aurait dit "les fenêtres sont trop grandes", mais non, mécréants, hérétiques, néophytes, nous nous serions fourvoyés ! Car sachez bonnes gens que non, les ouvrants sont à la bonne tailles mais les trous pour les ouvrants ont mystérieusement rétrécis entre le (LES) jour (JOURS) de la (DES) mesure (MESURES) et le jour béni de la livraison. "Nan, ya pas d'autre explication"... Forcément, j'ai envie de dire, vu le temps qu'ils ont eu pour être béants, les trous, ils se sont tout rabougris !
Alors, ok, j'ai pas fait fenêtres-sup, mais faut pas non lus me prendre pour une courge : mon cher monsieur vous vous êtes plantés dans vos mesures et je veux pas savoir à laquelle des 4 visites ya eu maladresse ni à quel niveau de la chaîne de production ya eu cafouillage, on me remballe les ouvrants 2 vantaux et on les retaille au bon format POINT FINAL.
Quoi l'usine est fermée pour tout le mois d'août? On est le 30 juillet yaka les fabriquer DEMAIN, ce sera le 31 JUILLET, donc pas août, donc pas les vacances de l'usine. Ah ouais mais nan paske les vacances d'août à l'usine de fenêtres elles ont commencé vendredi, ouais, dernier, ouais, le 27 juillet... Dommage !
Je suis contrainte de censurer le dernière partie car le vocabulaire est bien trop vulgaire et comme je ne sais toujours pas si ma mère à compris comment on lit un blog, je préfère m'abstenir.
Pourtant, j'essaye, hein, de trouver du positif. Vraiment, j'essaye à fond. Mais là, tout s'est envolé par mon absence de fenêtre...

30 juillet 2007

C'est quoi cette histoire de VACANCES ?

Nan mais sans rire, ils se moquent de moi les gens du bâtiment ou quoi? Alors, on se calme de suite les gens des syndicats des corps d'état, j'ai pas dit que les ouvriers font rien et qu'ils ont pas le droit de se reposer. Je dis que déjà je veux bien qu'ils se reposent mais faudrait voir à se fatiguer un poil (nan, pas ç'ui qu'est dans ta main) AVANT, et ensuite je dis que ok, pars en vacances, mais pas en me laissant en plan comme ça dans ma ruine avec mes mouflets alors que tu m'avais dit juré-craché que "trop facile-fingers in ze noze on aura fini fin juillet dernier carat si c'est pas avant".
ET là, on est quoi, je vous le donne en mille? Ah, ouais, fin juillet. Et ma ruine elle ressemble à la photo du Elle déco de fin juillet ? Ah, ben nan, elle ressemble toujours que à une ruine ! Cherchez l'intrus ! Nan, cherchez pas, c'est la ruine le souci (faut que je lève le pied sur les devinettes paske ils sont cap de chercher l'intrus au lieu de tirer leurs gaines et construire leurs cloisons sinan).
Alors bon je m'étais faite à l'idée que ok tout le monde allait partir se rôtir les bourrelets aux Seychelles pendant que moi et Chouchou on allait utiliser nos vacances sans mouflets (planqués chez Môman) pour faire des trucs utiles comme ragréer les dalles de béton, poser du parquet et du carrelage sur 360m2 de ruine reconstruite, faire des voyages enamourés chez Leroy Merlin pour choisir les peintures des chambres des nouvelles miettes qu'on aura jamais...
Je m'étais habituée à l'idée que bon, ok, le maçon allait ptêt pas avoir le temps de finir de placoifier toute la ruine et que ok on vivrait dans 4 pièces pendant ses vacances jusqu'à ce que la rentrée se pointe et lui avec pour finir son ouvrage.
Je m'étais faite a l'idée (difficilement, si vous vous souvenez...) qu'on aurait pas de chauffage avant fin octobre, ni d'eau chaude avant fin septembre parce que le club med passait en prio avant mes mouflets.
Mais là l'électricien vient de débouler tout sourire sur le chantier ce matin en disant que chouette, il se taille sous je sais pas quel tropique pas plus tard que CE SOIR, et pour trois semaines, et que ouais ses aprentis aussi et tous ses collègues avec lui... yen a qui vont bien profiter de se remaker les Bronzés, je vous le dis.
Sauf que là c'est la goutte d'eau de lagon bleu azur qui fait déborder mon vase en béton en rine, because moi je comptais quand même sur mon microondes pour me sauver al mise et chauffer un peu de flotte pour le bain des mouflets en furie et pour le thé du Chouchou rosbif. Sauf que nan, apparemment c'est trop demander. Apparemment c'est pas du tout un problème que sans eau, sans chauffage et sans eau chaude on nous mette pas le jus non plus. Apparemment j'ai la tronche de Laura Ingalls in the prairie et je peux assurer avec mon puits et un bon vieux feu de bôâ (vous me direz, avec les centaines de mètres carrés de plancher vermoulu qu'on a décanillé, on a de quoi faire chauffer la cheminée H24... sauf que le maçon il a juste pas eu le temps de déboucher le conduit de la cheminée).
Je vais donc finir par devoir lancer un artisanothon pour trouver un électricien capable de nous connecter au 21e siècle (même 20e, ça suffira) avant le 27 août...
Nan mais à part ça je garde la foi, le sourire, l'espoir...
Naaaan, j'rigole !

Ceci est un salon... enfin, "sera", un jour, lointain... Quand la dalle sera sèche, qu'il y aura des fenêtres à la place des trous (pratique, pour stopper les invasions de pluie torrentielle et de voleurs mal intentionnés!), quand il y aura du ragréage sur la dalle, de la feutrine sur le ragréage et du parquet sur la feutrine, quand il y aura du placo sur les murs et de la sous-couche sur le placo et de la peinture sur la sous-couche et du papier peint même par endroits, quand il y aura quelques meubles disséminés (pas trop, on en a pas des tonnes), quand il y aura des jolies lampes à la place de certains fils qui pendent des poutres, et un plafond pour cacher tout ça avec lui aussi de la peinture dessus, et quand il y aura des portes, aussi... Demain, quoi... enfin quasiment...

27 juillet 2007

Je suis love de mon home

Pour ceux qui seraient que moyennement moins bilingues (après tout ça arrive), je parle ici de mon (futur) home sweet home, pas de Chouchou (c'est pas que j'aime pas Chouchou, Maman, desuite, c'est que là c'est pas de ça que je parle, ok?).
Nan mais paske là avec tout le mal que je dis ces derniers temps et les photos où on la voit pas sous son meilleur jour, on pourrait croire que je boude, mais nan, promis-juré, je l'aime toujours.
Même si j'ai dit des trucs affreux genre qu'elle était paumée dans le trou du uq du monde. Même si ça me gave de chez j'en peux plus de me taper le trajet tous les deux jours pour voir que, oh, surprise, quasi rien de neuf. Même si il suffit de souffler sur la plupart des murs ou des plafonds pour qu'ils tombent. Même si au début c'est pas elle que je voulais, mais le presbytère du village encore plus en ruine juste parce qu'il avait des parquets à chevrons et des cheminées en marbre de bourges...
Nan, je l'aime toujours. Un peu comme si c'était mon bébé (encore un? c'est une usine, vraiment!) parce que je l'aime déjà maintenant mais je l'aime aussi pour ce qu'elle sera plus tard (très bientôt, tu veux dire!).
D'ailleurs je lui ai choisi tout plein de petits vêtements très colorés et très design. Elle va être toute jolie...
Mais si, vous verrez !
Voilà, un post pas trop drôle pour une fois, sans rebondissements, sans massacre à la tractopelle, mais je crois que ma petite house méritait bien ça.
Donc ça, c'est fait. ET maintenant je peux redevenir moi-même et recommencer à la critiquer tout le temps !

26 juillet 2007

Les pieds (vernis) en plein dedans...

En plus là j'ai carrément des témouines (hein, les milanaises?) que j'avais mis le paquet. Non seulement j'avais fait le brushing jacques-dessangesque qui déchire, mais en plus j'avais même mis du vernis sur mes doigts de pieds... et quand tu sais que je patauge dans la boue vu que le futur jardin est un tas de gravats et qu'il fait un temps subliiiiime pour un mois de juillet, tu vois comme c'était vraiment juste pour tenir une petite heure le temps que je brieffe les ouvriers. Et comme tu sais à quel pont mon temps libre est inexistant tu vois bien que j'avais vraiment besoin de leur faire un maximum d'effet.
Le but de la réunion au sommet entre corps d'état (j'adooore dire "corps d'état") était de faire le point sur l'ampleur de la catastrophe atomique qu'avait subi la maison et de leur rappeler les délais auxquels ils s'étaient engagés il y a deux mois rapport à notre improbable emménagement début août. Autant dire que depuis on a revu nos ambitions à la baisse et qu'on a booké le camion que pour fin août (plus tard on pouvait pas vu que pour faciliter un peu nos vies le Kiwi doit faire son entrée en micro-section de maternelle le 4 septembre à 8h50 tapantes...).
Moi bonne pomme Pink Lady (toute rose du gloss aux doigts de pieds) je leur annonce donc la bonne nouvelle qu'ils ont 4 semaines de rab' pour finir leur boulot ce qui est un peu une fleur que je leur fait vu comme ils sont à la bourre. ET là au lieu de me porter en triomphe au sommet de la tractopelle, les ingrats ils me disent "m'en-fous, ça change rien vu qu'on se barre en vacances tout le mois d'août". Là ma sève ne fait qu'un tour et ma pomme se croit dure de la feuille : "euh, on parle pas du même mois d'août, j'espère, pas celui qui commence dans 6 JOURS et qui finit quand j'emménage dans ma ruine avec deux mouflets, si?"
Ben si. Alors, attention, les gens du bâtiment, je suis pas non plus ni une débile profonde ni une débutante en matière de travaux, je le sais que "au mois d'août ya plus personne". Sauf que je veux bien être prise pour une poire mais sous mon super brushing ya aussi un cerveau qui a très clairement imprimé sur son Filofax que vous partiez pas avant le 15 et que "nan mais t'façon on aura tout bouclé bien avant, c'est clair, hein Frank ? Hein Manu ?". Ben ouais mais nan. Apparament il semblerait que la p'tite dame elle est pas capté. Il semblerait que tout le monde soit tellement fatigué d'avoir fini à fond tous ces chantiers (alors, déjà, je voudrais bien des adresses de chantiers finis pour voir à quoi ça ressemble parce que là présentement chez moi on peut à peine appeler ça commencé...) que plus personne ne puisse supporter ne serait-ce que de discuter du boulot qui reste à faire ici. Il semblerait que ce soit pas du tout un problème que la p'tite dame doive faire son brushing au fer en fonte chauffé au barbec' vu que l'électricien sera en train de se griller la face à St Trop' au lieu de lui installer ses prises. IL semble que ce soit pas du tout grave que les mouflets de la p'tite dame se baignent dans de l'eau froide jusqu'en novembre vu que le plombier sera en train e patauger aux Seychelles. Il semble que ce soit déjà une chance que le plombier veuille bien partir deux jours plus tard en First pour avoir la bonté de raccorder la ruine à l'eau courante sinon les mouflets c'était au puits qu'ils se lavaient. Il semble que ce soit pas du tout gênant que la p'tite dame essaye d'entasser tous ses meubles dans la seule pièce qui aura un sol et un plafond à peu près finis pendant que le maçon profitera des grands espaces de la Patagonie. Il semble que les ouvriers, eux, aient besoin de vacances. Il paraît que la p'tite dame, elle, faut pas pousser, elle glande rien toute l'année, elle a pas besoin de lever ses doigts de pieds vernis ! Il paraît que t'façon l'eau froide c'est bon pour la peau, "ça fouette"...
Tu vas voir qui c'est qui fouette, Franky, ça va pas faire un pli dans les draps de ton hôtel 5 étoiles au bord du lagon...
Paske la p'tite dame déjà qu'elle a les nerfs d'avoir perdu les 15 minutes de tranquillité qu'elle a eu en deux semaines à se vernir les doigts de pieds pour être au top pour vos tronches, faut pas lui gonfler le brushing, ok ? Ouh, ce rouge de colère ça jure vraiment avec mon vernis rose... ça m'apprendra à faire des efforts de présentation, tiens ! La prochaine fois si ça continue je leur envoie le Chouchou rosbif et son handicap de la communication verbale ça va pas faire un pli (en plus quand il s'énerve il dit que des gros mots en english, ça leur fera les pieds, tiens!).

la salle de bain des enfants... enfin, ce qu'il en reste...

24 juillet 2007

Le grand jour : le retour...

Le retour de bâton dans ma face, s'entend ! Je devais blogger yesterday soir tellement ça allait être trop génial (pour ceux qui avaient parié, ouais, j'ai dormi que 2 heures, par ici la monnaie!). Sauf que j'étais trop occupée à essayer de pas massacrer Chouchou à la hache...
Ca partait plutôt bien pourtant vu que j'avais dit "départ 8h30 tapantes" et à 8h30 PILE j'ai allumé le moteur de ma bétaillère à mouflets (autant dire je suis bonne our le pélerinage à Lourdes tellement c'est un miracle que le réveil ait sonné, qu'on l'ai entendu, que les loustics se soient levés sans broncher, qu'il se soient laissés à peu près habiller, torcher, nourrir (dans le désordre) dans les temps). Et que le beaup' (le mangeur de porridge le plus lent de l'Univers, nan, sans rire, c'est juste im-po-ssible la non-vitesse à laquelle il descend ses Weetabix) ait été lui aussi ready dans les délais. La bétaillère démarre quasi du premier coup, on arrive au récupération point du RRô caiyon sans embouteillage... déjà là j'aurais dû me douter que c'était déjà trop beau pour durer. Mais non, j'étais toute guillerette de me dire que j'assurais un max comme Grande Organisatrice des vies et que ça allait rouler comme une lettre à la Poste. C'était sans compter que la Poste, la plupart du temps, ça foire (en tous cas ici dans le Sud, ouais, à fond).
Mais je continue de rêver, pauvre innocente, je récupère les mouflets et la belledoche, je charge le tout dans la bétaillère, et en voiture Simone (c'est une ex-pres-sion, Maman, pas le nom de quelqu'un qui était dans la voiture, ok?).
Arrivée chez Leroy Merlin, 1er arrêt du planning (paske on avait un planning en ENGLISH dans chaque véhicule (j'adore dire véhicule) pour que tout le monde n'ait aucune excuse pour être à la bourre ou paumé ou pour dire qu'il avait pas capté son job).
RRô caiyon était déjà là (sous les hourras des mouflets en délire total à l'arrière), avec Chouchou et sa figure de 12 mètres de long au volant. Moi pauvre écervelée je me dis "il va encore se plaindre que le moteur est nul" et là il me tend un feuille (le Chouchou rosbif est pas un doué de la communication...). Nan, c'était pas les papiers du divorce (ce sera pour plus tard si on continue du même genre!), c'était un constat d'accident! C'est là que je vois la pauvre 307 à côté du RRô caiyon qui a morflé de l'arrière droit.
Et à partir de là tout est parti en sucette (pour ne pas dire pire).
Bibi (=myself) a dû crapahuter dans tout le Leroy géant pour essayer de trouver la caissière qui se planquait avec le micro et la supplier de faire une annonce pour que le conducteur de la pauvre 307 se pointe à la caisse centrale. Où Bibi (=encore moi) a dû patienter 45 minutes dans l'espoir qu'il allait pas être remonté comme une pendule d'avoir dû quitter la seule caisse ouverte où il allait payer après 1h de queue... Mais il est jamais venu.
Donc Bibi (=toujours moi) a dû rester plantée une heure sur le lieu du crime à essuyer les commentaires de tous les boulets qui passaient et qui déduisaient en voyant l'arrière de la voiture amochée que forcément c'était Bibi qui lui avait bousillée avec sa bétaillère à mouflets et pas le RRô caiyon de 5 tonnes à côté...(ben si, c'est logique, réfléchissez).
Bibi (=oh, surprise, toujours moi) a dû expliquer aux deux mouflets on fire pourquoi on allait pas rester là pour regarder encore le RRô caiyon et la toute-cassée-voiture et rigoler parce que ça faisait rigoler qu'eux...
Chouchou a laissé le numéro de portable de... devinez qui? Bibi, bien vu ! sur un papier sur le parebrise de la toute-cassée-voiture (ouais parce que Chouchou a resorti la bonne blague qui fait "il va me appélé en fwanssay et j'y vais rien compwendwe...")...
ENsuite ça a fait que s'accumuler : IKEA où comme il était au moins 1h de plus que l'ouverture et que c'était les vacances et qu'il allait pleuvoir, TOUS LES GENS de la région (je veux dire du monde vu qu'yen avait même qui venaient d'ESPAGNE pour acheter dieu sait quel bibelot super essentiel justement ce jour-là) étaient au rayon cuisine et avaient déjà pris leur ticket pour réfléchir en compagnie d'un vendeur de 14 ans en job d'été à ce qu'ils allaient choisir comme emplacement stratégique pour leur poubelle recyclage-compost.... Donc Bibi a attendu 1h30 debout sous les spots super-puissants (glandes sudoripares au taquet, je vous laisser visualiser l'enfer).
Bibi a dû trouver un truc à boulotter pour les mouflets qui avaient déjà mangé leur 10h, leur 4h et leur picnic pour tromper l'ennui et se taper les immondes boulettes de viande suédoises et la tête de chien battu du beaup' qui en a pas mangé et qui était au bord de l'hypoglycémie tout le reste de la journée. Bibi a aussi reconduit les mouflets et les a collés au plumard, a fait un café à belle-maman pour la remercier d'avoir patienté. Direction le carpette-shop ou Chouchou genre "t'étais où, tu pourrais te grouiller, j'ai pas que ça à faire" (en beucoup moins bon français que ça) et d'ajouter, le fumier: "en plus, mon père, il a faim"!!!
12m2 de carpette plus tard, en voiture Simone pour la ruine. A l'arrivée, le beaup' était de plus en plus pâle... heureusement Bibi avait réussi à rassembler un fond de charité chrétienne et de gâteaux pas au chocolat (il aime pas ça! franchement, ça existe, ça, des gens qu'aiment pas le chocolat?) raclés au fond des placards déserts (on se demande ce que Bibi fait de ses journées pour pas avoir le temps de faire les courses!). On s'est coltiné les 3 tonnes de trucs du RRô caiyon à la ruine, et on est rentrés à la casa où Bibi a dû préparer un bib pour le Mini et faire un câlin au Kiwi pour qu'il calme sa frustration de pas avoir pû monter dans le RRô caiyon...
Autant dire quelle joie, quel bonheur !
Non, ya pas, je pense que Bibi a officiellement atteint les portes de l'asile psy hier... Y entrera-t-elle pour dépression suicidaire, pour folie furieuse ou pour tentative d'imbrication d'une tractopelle dans divers endroits inconfortables de Chouchou ou d'ouvriers récalcitrants, vous le saurez peut-être au prochain épisode !

22 juillet 2007

Banco, on vend la caravane !

Demain c'est le grand jour. Pour tout le monde. Ah ben si ! Pas le déménagement, nan, les gens, faut suivre un tout petit poil, on en est pas encore tout à fait là (yaka lire les posts précédents pour voir que nan-nan-nan c'est pas encore pour tidisite, je veux bien être gentillement dingue, mais ya des limites aux conditions d'insalubrités dans lesquelles je veux bien faire vivre mes mouflets, merci bien).
Nan, demain c'est le jour de folie où on fait la tournée des magasins avec la camionnette ! On se calme, les gens, j'espike.
C'est le grand jour pour le Kiwi qui va pouvoir monter dans le "RRo caiyon" et faire semblant de "RRRoulé FFFort-fort-fort" (autant dire, ça pourrait même lui faire son cadeau d'anniversaire et de Noël en juillet tellement il est on fire de chez "combien de dodos pour le RRo caiyon ?" depuis 18 dodos facile.
C'est le grand jour pour Chouchou parce qu'il va pouvoir conduire le RRo caiyon (en espérant que la chose a un DCI correct sinon on a pas fini d'en entendre parler que la reprise est moisie et qu'on devrait interdire à Ford de faire des diesel...).
C'est le grand jour pour myself parce que pour les gens qui me connaissent un RRo caiyon gratos (j'espikerai ça plus tard) et une journée avec quasi quartier libre chez Ikea/Leroy Merlin/Emmaüs/Bricoman pour le remplir c'est quasi aussi bien que Primark sans gamins avec no limit sur la credit card pendant 1 heure ! (=juste l'extase totale pour les gens qui me connaissent moyen moins).
Autant dire ça va envoyer du bois. Autant dire ça va déchirer sa race. Autant dire YOOOUUUUPIIIII !
Ah nan mais vous me gâcherez pas ma joie à me dire que "où cé ke tu va stoké tout ce bazar dans ta ruine?". C'est dire. On va probablement devoir déplacer 450 fois les 2548 paquets de la cuisine et perdre plein de tout petits boulons super importants qu'on va le regretter quand il sera temps de la monter.
M'en-fous. C'est trop top quand même.
On va probablement en baver à se coltiner 2 mouflets à Bricoman et Leroy Merlin et Ikea et Emmaûs parce qu'autant vous dire qu'il suffit de répéter environ 1 fois à un lardon que "faut pas toucher à rien ici (y maîtrisent pas la double négation, t'façon) paske TOUT est fragile" pour qu'ils deviennent hystériques.
M'en-fous. C'est chouette quand même.
On va probablement avoir sur la conscience un lumbago inflammatoire quasi morbide de mon beau-p' qui bien que gaulé comme un vingtenaire a quand même 60 piges bien tassées.
M'en-fous. C'est quand même trop bien.
On va probablement devoir divorcer à un moment à force de pas être d'accord sur la couleur du carrelage, les ustensiles in-dis-pen-sa-bles de la kisine, le concept même de l'achat-plaisir/humanitaire de la moitié d'Emmaüs.
M'en-fous. C'est quand même trop de la balle.
Voyez, bande de gens rabat-joie, rien ne peut assombrir mon entrain.
Rien.
Sauf si jamais la dame de la banque a pas appelé le monsieur de RRo caiyon pour lui dire que ouais on a pris le prêt immo chez elle et que ouais yavait un camionnette gratuite jusqu'à 20m2 (à votre avis, on a paris quoi? ben ouais, et avec le monte-charge enpuss!), que ouais on venait la chercher demain à 8h30 tapantes et que ouais on avait 200km gratos aussi et la franchise avec et tout ça pour 24h.
Paske OK elle est sympa la dame de la banque (euh, ah bon? quand ça?) mais quand y s'agit de nous filer des trucs gratos, autant dire qu'elle est... banquière, quoi!
Et franchement tu as vu, hein, les gens, comme c'est essentiel au bonheur de ma famille ce RRo caiyon, alors personne ne pourra m'en vouloir si malencontreusement une tractopelle venait à lui défigurer sa toute petite Mercedes si jamais elle avait oublié de me confirmer ma réservation, hein?
Bon, ben je vais faire un RRo dodo pour prendre des forces pour le grand jour du grand chaos sur roues.
On parie que je dors pas plus de 2 heures?
Allez, on parie.

17 juillet 2007

Le coup de la tractopelle

Ou on dit UN tractopelle? Je sais pas, en tous cas on dit UNE pelle... ouais mais on dit UN tracteur... enfin bref.
J'ai pris une photo de l'engin pour le Kiwi qui est un peu le vrai homme de base fan des grosses machines surtout si elles ont des roues (ouais, je sais que là c'est des chenilles).
Je la trouvait super (j'avoue même que j'ai vérifié si ils avaient pas oublié les clés dessus histoire de faire un essai... naaaan, j'déconne). Je me disais que maintenant qu'elle était là tout allait aller vite, s'arranger. En plus le maçon m'avait répondu après que je lui ai dit que quand même ça me semblait pas qu'il allait être dans les temps, que "dans 3 semaines j'allais pas reconnaître ma maison". Moi j'avais pensé quand il avait dit ça que dans 3 semaines yaurait re-des panchers, re-des murs, re-des sols pas en terre battue. Mais en fait lui il voulait dire dans son langage de professionnel de la profession que dans 3 semaines ma maison elle serait juste plus là. Enfin il reste le toit. Et quelques murs, mais pas beaucoup.
ATTENTION, les gens, vas pas croire que je me plains de mon maçon parce que c'est pas du tout vrai. Il a rien cassé en trop (lui, pas comme moi), tout ce qu'il a fait était prévu. Je crois juste que je me rendais pas compte à quel point ça allait curer cette pauvre maison jusqu'à l'ossature... Ya qu'à voir les deux tas de folie que la tractopelle a fait devant!
Enfin au moins on avance, et vite, et bien, et ça c'est que du bonheur !
Mais si. Je sais que pour vous les gens qui habitent dans des maisons neuves ou dans des appartements ou qui ont pas de carte de fidélité à Bricoman, ça fait peur. Je sais que ya ptêt des gens qui avaient des projets et qui en voyant tout ça se disent que ben non finalement, la rénovation je le sens moyen. Mais faut avoir la foi, les gens! Et ouais j'arrive à dire sans rigoler ni pleurer que ouais, dans 7 semaines on emménage et que d'ici-là ce tas de gravats géant ce sera une maison. Si. ET une belle, en plus. Si. Je vous dit que si. Si. J'ai la foi je vous dis. A fond. Grave. A mort.

2 juillet 2007

Peste soit...

Et doigt !
Ah, ça y est, vous m'avez reconnue... Bon OK c'était pas dur vu que je suis à peu près la seule fille de moins de 30 ans sur cette terre à encore dire "peste soit"...
Enfin bref.
Doigt, disais-je. Je vous espike? J'arrive à la maison comme chaque lundi matin (c'est acquis, ça, hein, que le lundi matin je fais la tournée d'inspection de travaux pas finis au prix d'incroyable efforts ? OK, on continue, on perd pas le fil) et là je sais pas ce qui m'a pris, ptêt parce qu'on avait été efficaces dans le labeur weekendesque, mais je m'attendais à trouver mon salon ressemblant à peu de choses près à ça :

et à la place, j'ai trouvé ça :

Vous imaginez aisément mon dépitement. Plus ça va et plus je me dis que vous tous les gens vous avez ptêt raison d'habiter dans des maisons qui étaient "habitables" quand vous les avez achetées, ou dans des jolis apparts même pas vieux avec des murs droits, un sol solide, une déco épurée et moderne. Dans des moments comme now je me dis que vous avez ptêt raisons quand vous dites qu'on est dingues, que le Kiwi aura nulle part où mettre son matelas gonflable (un lit? faut pas non plus rêver) la veille de sa première rentrée scolaire de toute sa vie en maternelle micro-section... Ouais... Vous avez peut-être raison. On est dingues. ON court droit dans le mur... Ah, mais nan, on est sauvés : yen a plus, de mur !
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J'ajoute à y revenir que quand même en voyant les photos, ya un espoir... On avance (si, mais si. Vous voyez comme j'essaye de me convaincre? Ben faites pareil, ça marche!). ET puis quand même ces porte-fenêtres au lieu des mini-trous d'avant ça apporte de la lumière, une impression d'espace et de liberté... Je pourrais faire archi de HLM tellement je te vends bien un taudis comme un endroit de rêve !