2 septembre 2007

Oscillo-battante

Pour les gens qui ne parleraient pas encore fenêtre-sup couramment (click ici avec ton mulot pour un cours de rattrapage), ça veut dire un ouvrant deux vantaux à crémone simple qui s’ouvre pas seulement dans sa latéralité mais aussi en bascule par fixation horizontale, si voyez ce que j’veux dire…
Mais là je disais pas ça pour ça mais plutôt pour illustrer l’état d’esprit du moment de myself à savoir : Autant ya des moments je suis à fond au taquet on fire, autant ya des moments je me dis « qu’est-ce qui nous a pris de venir nous enterrer dans cette ruine en pleine cambrousse avec deux mouflets ? »
J’espike. Déjà, les mouflets en question sont heureux comme des chtis animaux sauvages revenus à l’état naturel, voyez. Le Mini adoooore la simple idée de vivre dans la crasse couvert de miettes de biscottes all day, le Kiwi adoooore pouvoir gambader librement dans la gadoue et s’ébrouer avec ses amis du règne animal (une tortue et un chat qu’on avait déjà en ville mais qui sont soudain devenus genre un dinosaure et un tigre tellement c’est l’aventure de sa laïfe d’aller leur jeter leur nourriture sans se faire choper un bras). Bref, pour eux c’est que du bonheur, 100% au top.
Le Chouchou a pas l’air trop mécontent non plus bien qu’il se tape 35 minutes d’autoroute pour aller s’enfermer all day dans son algéco tout confort avec la clim pour le chaud, le convecteur élec pour le froid et surtout de surtout, l’ADSL (si ça c’est pas le summum du luxe, je vois pas ce qu’il vous faut).
Et ma pomme, ben, j’oscille. J’oscille entre me visualiser moisie dans la bouse de vaches (sans dec’, ya des vaches qui gambadent à genre 200m de chez nous c’est juste comme vivre en plein milieu d’une ferme bio ou je sais pas quoi), et me voir toute rebondie toute dorée au soleil et reposée dans le calme champêtre…
Nan paske bon, ya des joies simples que j’ignorais dans le fait de vivre dans une ruine en pleine cambrousse : déjà, la meilleure de toutes (mais ya des chances que ça me passe rapido) c’est que l’autre jour en rentrant de faire le plein de courses pour redonner une raison de vivre au frigo, j’ai vidé le coffre de la voiture à la brouette ! Ben ça a l’air de rien comme ça, mais déjà l’avantage c’est que je vide all the coffre en UN SEUL voyage alors qu’avant je me tapais 25 voyages avec les sacs plastiques à 2 cents qui scient la circulation des paluches, et qu’en plus c’est quand même trop fun de sautiller en brouette même si c’est objectivement vachement plus loin qu’avant. Déjà en soi rien que le fait d’avoir une brouette ça m’éclate, mais en plus s’en servir c’est carrément trop fun. « Elle est grave » vous vous dites, hein ? Z’avez ptêt pas totalement tort. Fin bref. Sinon ce que j’adore aussi c’est bien sûr que les mouflets soient tout happy-pop de leur nouvel environnement, paske bien sûr le mouflet heureux est beaucoup moins épuisant pour les nerfs de ses parents. Et puis ya aussi le fait que je puisse sauter dans ma voiture (ou sur mon vélo mais on verra plus tard pour la métamorphose en bio girl super sportive) et en 7 minutes montre en main je suis chez Zoe et ça, c’est cool. Paske avant je me coltinais 35 minutes d’autoroute payante en plus pour aller la voir et comme on se voit assez souvent c’était quand même la plaie limite genre calamité.
Donc quand je vois tout ça, ben j’adooore vivre dans une ruine à la campagne.
Par contre, quand je vois comme je suis pas trop trop fan de la nouvelle Corinne qui va garder le Mini, j’ai envie de retourner dans mon couloir aérien au centre-ville. Quand je vois que pour aller dévaliser Ikéa faudra emporter des vivres et des couvertures pour tous les mouflets des fois qu’on soit bloqués par la neige ou par les touristes agglutinés au péage tellement c’est loin, ça me déprime. Quand je vois que je vais devoir tout bien calculer mes fournitures de brico paske j’en ai pour 55 bornes si il me manque un trombone ou un chti bout de tulle, ça me défrise. Quand je vois qu’on a des faux-plafonds tout neufs (ils ont quoi, 2 semaines ? Des faux-plafonds nouveau-nés, quoi !) Et que ya déjà des rats dedans qui nous lancent des cailloux quand on passe (paraîtrait que ce serait plutôt des loirs qui s’installent pour l’hiver, mais m’en-fous, c’est yaky yaky quand même et paraîtrait aussi que quand les joints seront faits ils pourront plus nous bombarder, sauf que on sait pas quand le Manu va se déranger pour venir nous les faire), ben ça me dégoûte. Quand je vois qu’on a à peine l’eau chaude et que donc la super baignoire où je peux me noyer dedans tellement elle est grande et top c’est pas demain que je vais l’étrenner, ça me désole. Quand je vois que le téléphone est toujours pas branché donc autant dire je peux me brosser pour le web et l’ADSL j’en parle même pas, ça me détruit. ET quand je vois comme tout est loin, tout est crade, tout est même pas à moitié fini c’est pire que ça, ça m’achève.
Nan, je regrette pas, enfin pas à 100%, mais disons que je suis pas emballée. Enfin pas tout le temps. Mais paraîtrait que ça va aller, que je vais m’habituer, que je pourrais plus m’en passer de la campagne quand j’y aurais pris goût. Je demande à voir. Je dis pas que c’est im-po-ssible, je dis juste que c’est pas gagné. Mais je ne suis pas catégorique, je me braque pas, je laisse sa chance au produit.

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