28 août 2007

Décidément les Rrô cayions et nous, on est fâchés…

Sur le papier tout était au top : on avait pris des déménago-man d’une chtite entreprise locale pour faire notre petit effort pour l’économie du coin, voyez, genre acte citoyen un peu, et aussi paske le gars m’avait fait bonne impression en étant le seul à pas faire une tronche de pucelle horrifiée quand j’ai ouvert la porte du garage en le prévenant que « y’en a pas mal, attention ». Et en plus ils avaient dit 8h et à 8h00 ils étaient ion front of la porte. Bref, j’avais de grands espoirs et je me voyais déjà les recommander à toute la ville et faire prospérer leur petite affaire familiale avec tous les potes à Chouchou qui déménagent genre tous les 6 mois…
Mais finalement non.
Déjà le charmant monsieur qui m’avait dit en voyant le garage blindé à bloc de bazar pour être polie était le boss de la petite entreprise donc pas dans le Rrô cayion avec les porteurs d’armoires rustiques. Et les porteurs de buffet deux corps, eux, ils étaient loin d’être sympathiques ou agréables. Déjà le Bernard (qui avait l’air d’être le chef d’équipe) a littéralement hurlé « oh putain le bordel ! » en voyant le garage et le grenier et le reste. Autant dire qu’il s’était pas fait une copine en la personne de myself paske je me trompe ou c’est leur boulot de déplacer le bordel des gens ?
Et ensuite ya eu deux jours où ça a été de mal en pis (de vache landaise quasi). Je me suis vraiment retenue de pas leur faire visiter le fond du puits, vraiment, ça a été dur. Déjà j’ai du supporter les blagues à 2 balles la cagette de Jean-Louis et Bernard all day. Pis les plaintes de Bernard qui avait mal au dos, aux doigts, aux chevilles, aux genoux, aux poignets, aux mains, au cou… aux pieds qu’il a fini par sortir des ses chaussures renforcées réglementaires pour terminer mon déménagement en claquettes de plage pour achever de se flinguer les chevilles et manquer des perdre quelques doigts de pieds dans les chutes de cartons marqués « fragile » du haut du camion.
Et surtout je n’ai pu que constater l’ampleur des dégâts au déballage (qu’est pas du tout fini vu qu’on a dû faire rentrer toute la maison dans deux pièces et demie plus le garage qui est rempli du sol au plafond de trucs sans doute super importants qu’on retrouvera fossilisé dans les crottes de rats au prochain déménagement). D’abord l’étiquetage c’était un peu à la va-comme-je-te-pousse (j’adooore cette expression) : genre c’est la fin de la journée on a qu’à tout marquer « chambre 1 » et ils se débrouilleront. Donc on a dans notre chambre toute une sélection d’outils et de vieux pots de peinture par contre impossible de remettre la main sur un seul T-shirt de Chouchou. Je vous dis la meilleure ? Que les gens qui ont des mouflets ferment les yeux deux secondes au risque de faire des cauchemars pas tendres. Le Bernard et sa clique ont trouvé le moyen de vider le coffre à jouer du Mini et d’y planquer au fond la veille scie rouillée du grandpa de Chouchou et de remettre tous les jouets dessus ! Du coup j’ai retrouvé le Kiwi en train de jouer à « à moi couppp le lit Ocar » et j’ai failli m’évanouir…
ET puis ya eu de la casse, et pas qu’un peu. J’ai pas encore osé brancher l’ordi tellement j’ai la trouille qu’il soit DCD. J’ai pas encore défait tous les cartons marqués « fragile » avec les quels ils ont joué à la balle au prisonnier. Ni regardé de près les miroirs de Bonne-Maman qui on l’air d’avoir souffert alors qu’ils avaient survécu à deux guerres mondiales…
Pas ravie-ravie, quoi. Alors bon Ok on a pas eu à porter tout le « bordel » nous-mêmes, mais vu que rien n’est au bon endroit il va bien falloir qu’on le fasse quand même à un moment, quand tout le reste de la ruine sera tout nouveau tout beau et qu’on devra le meubler… Si ça arrive un jour avant qu’on reparte !!!

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