18 août 2007

Faites vos jeux, rien ne va plus...

Rien ne va plus pour Manu. Hier au firmament des stars du chantier, aujourd'hui relégué au tout-à-l’égout... quel univers impitoyaa-aableeuuuh ! Ben ouais mais aussi Manu, c'est toi qui l'as voulu. Nan je veux dire j'ai des témoins, je t'aimais bien, j'allais même te présenter MA Céline qui avait les hormones en feu rien que d'y penser, j'avais même de la peine pour toi de te faire travailler pendant tes vacances, j'avais même fait des MUFFINS, bon sang ! Mais voila, ya quand même des limites à mon aveuglement d'amour et ces jours-ci le moins qu'on puisse dire c'est que je risque pas d'être aveuglée par ta présence vu qu'on te voit quasi jamais de chez never-ever-Mrs-Thatcher... Déçue, je suis déçue, terriblement déçue. Je croyais avoir trouvé la perle rare, l'ouvrier sur qui on peut compter, l'exception qui confirme pas la règle, et pouf, retour de marteau piqueur in my face: J-8, bordel, et le Manu est pas la. Il passe de temps en temps pour larguer une facture, pour prendre un chèque au passage, pour rigoler et sortir trois blagues vaseuses sur "ouais, fin août... 2009, ah ah ah", c'est tout.
Où est passé mon maçon dévoué qui venait le samedi, qui suait comme un âne pour que moi et mes mouflets on puisse emménager dans des conditions de salubrité minimales, qui enrageait contre les autres gens du bâtiment qui ne tiennent pas leurs délais et leurs engagements... Moi j'y avais cru, pauvre de moi, je croyais au Père Noël, au Prince Charmant, à la Dame du Lac, aux bons génies et aux lutins rieurs. J'avais la foi en Manu le sauveur des situations désespérées, le magicien de la truelle, l'as de la tractopelle, le héros du placo, la star du béton arme, le virtuose du plafond suspendu. Mais là, je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdue... Désemparée, dépitée, désabusée, déçue, je suis. "Pas happy, Mummy" comme dirait le Kiwi.
Mais bon, la vie continue, hein, même quand on perd un être cher, le seul espoir de s'en sortir, la loupiote au bout du tunnel: on continue, on se remotive, on remonte ses manches, et zou, à l'attaque.
Il va pas faire long feu le vieux papier à peindre. Y va morfler le crépi intérieur. Y va regretter le béton pas plat. Y va s'en mordre son absence de doigts le mur tordu. Ça va dépoter, ça va envoyer du bois, ça va déménager (littéralement!). On les aura, on va y arriver, on va s'en sortir. Paske on est obligés rapport à la dead line du 27 et aux mouflets et à leurs sales habitudes de pas supporter la poussière et les émanations toxiques. Mais aussi paske c'est pas quelques murs en merde séchée et quelques ouvriers récalcitrants qui vont se mettre en travers de notre route. Non mais!
Remontée à blog (ah ah ah, on dirait une blague moisie du Manu), on fire, on est. 'Fin, surtout moi, bicoze, le Chouchou, y flippe sévère. Moi, ça va mieux, depuis que le Chouchou stresse, je compense, je garde la tête froide, je baisse le front et je fonce dans le tas.
Hier, en une journée, j'ai parquetté trois pièces. Et vlan, dans les dents du Manu qui va galérer à faire gaffe à mon chêne huilé lames larges pour poser son placo. Eh, ouais, faut pas me chercher.
Demain, objectif carrelage cuisine. 38m2 de bonheur en ardoise posée a l'anglaise (ça veut dire commencé par Chouchou et Maurice les rosbifs today, mais aussi ça veut dire en décalé, comme des briques, quoi, pour les gens pas bailinguales du bâtiment).
AH, faut pas me chercher, Manu, je suis remontée comme un coucou suisse, là, en plus exaspérant encore et 'achement plus rapide.
Z'allez voir, les gens, d'ici genre 7 jours, la ruine sera rutilante du sol au plafond au moins dans l'aile ouest. Promis-juré-craché. Une merveille.
Les paris sont lancés, qui veut annoncer la première mise? A vos claviers, les gens !

Aucun commentaire: